INFO WW2 – PACIFIQUE
La nouvelle fait la une de tous les organes de presse …
Enfin repéré, ce 18 avril dernier, par 4000 mètres de profondeur, l’épave du navire japonais « Montevideo Maru » torpillé le 1er juillet 1942 par le sous-marin américain USS Sturgeon au large des philippines en mer de Chine méridionale.
Cet équipage US ignorait alors qu’il allait faire un massacre de prisonniers alliés en envoyant par le fond près de 979 prisonniers australiens convoyés vers l’ile d’Hainan (chinoise) sous occupation japonaise. C’est en tout 1060 victimes qui perdaient la vie lors de ce naufrage.
C’est un groupe de scientifiques australiens qui après plus de 5 ans de planifications et de recherches et une nouvelle campagne de douze jours ont localisé, à l’aide d’un drone sous-marin équipé d’un sonar, l’épave à cette profondeur vertigineuse.
Aucun objet ou ossement ne sera ramené à la surface par respect dû aux victimes et à leurs familles.
INFO NORMANDIE (Ouest France)
Fin mars une partie d’un blockhaus de la Seconde Guerre mondiale s’est effondrée sur le littoral de la station de Grandcamp-Maisy (Calvados) près d’Isigny-sur-Mer, victime de l’érosion qui ronge nos rivages, malgré les nombreuses mises en garde des élus municipaux depuis plusieurs mois.
Petit à petit, ces vestiges du Mur de l’Atlantique de la WW2 disparaissent face à la montée des eaux consécutive au réchauffement climatique.
Bientôt une page sera tournée et ces traces du conflit auront vécu.
Rassemblons nos documents photographiques pour ne pas tout perdre.
Sources : maville par Ouest France. & BFM Normandie JT.
SOUS UNE PLUIE DE BOMBES.
Nous reproduisons ci-dessous un article figurant en première page du journal Suisse : « Feuille d’Avis de Neuchatel et du Vignoble neuchâtelois » N° 275 du mercredi 24 novembre 1943 sur lequel le journaliste titre ;
La RA.F. a déclenché la grande attaque annoncée depuis longtemps
Berlin a subi le raid le plus terrible
de l’histoire de la guerre aérienne
En l’espace de quarante-cinq minutes, deux mille trois cent tonnes d’explosifs et cent cinquante mille bombes incendiaires ont été lancées sur la ville – Selon des informations de source anglo-saxonne, la capitale du Reich sort gravement mutilée de cette épreuve, les explosions ayant causé des ravages épouvantables - A Berlin, on insiste sur l’attitude particulièrement courageuse de la population
STOCKHOLM, 23 (U.P). - Selon des informations de source compétente, l’attaque déclenchée par la R.A.F contre Berlin dans la nuit de lundi à mardi restera dans l’histoire comme un des épisodes les plus terribles de la guerre aérienne.
La capitale du Reich sort mutilée de cette épreuve. Des milliers de bombes explosives et incendiaires ont été lancées par les bombardiers britanniques. Mardi matin, soit plusieurs heures après l’attaque, la plupart des incendies n’avaient pas encore été maîtrisés. Les explosions ont causé des ravages épouvantables. Des blocs entiers de maisons ont été pulvérisés. Le « Nya Dagligt Allehanda » annonce que les districts industriels de Siemenstadr, Spandau, Neuköln, Lichtenberg et Pankow ont été gravement atteints. L’Alexanderplatz, où se trouvent les prisons de la Gestapo, a été presque complètement détruite. Des théâtres, des cinémas et plusieurs bibliothèques ont été détruits par les flammes. Des bombes de gros calibres ont explosé à la Friedrichstrasse et à la Prinz-Albechtstrasse où Himmler à son grand quartier.
Le journal « Aftenbladet » écrit que des quartiers ouvriers n’étaient plus, après l’attaque, qu’une mer de flammes. Plusieurs ambassades étrangères ayant été atteintes, on esr persuadé que les édigices gouvernementaux ont également beaucoup souffert. Le correspondant ajoute que tout le trafic était paralysé mardi matin dans la capitale allemande. Des milliers de Berlinois ont dû se rendre à pied à leur travail. Les équipes du feu et les organisations de secours ont travaillé pendant des heures pour déblayer les rues. Il s’agit là d’un travail presque surhumain qui ne pourra pas être terminé avant plusieurs jours. Les civils ont apporté une aide efficace aux équipes. On cherche avant tout à isoler les foyers d’incendies. Mardi soir, le ciel de Berlin était couleur de sang et d’épaisses colonnes de fumée traînaient au-dessus de la ville.
Une demi-heure après la fin de l’alerte, c’est-à-dire au moment où les Berlinois quittaient les abris pour retourner chez eux en se demandant si leur maison était encore debout, les sirènes retentirent à nouveau, ce qui provoqua une fuite désorganisée dans les rues.*
Selon le compte rendu de l’ »Aftenbladet », les bureaux des deux journaux suédois « Aftenbladet » et « Stockholm Tidningen », situés à la Parioser-Platz, en face de l’ambassade américaine, ont été détruits. L’hôtel Adlon et les bureaux du ministre de l’armement Speer se trouvent également dans ces parages. C’est également avec intérêt que l’on a appris que les bureaux de la Société d’allumettes suédoises, situés à la Hermann Göring-Strasse, ont été détruits. On fait rem rquer, en effet, que ces bureaux n’étaient qu’à quelques centaines de mètres de la chancellerie du Reich. Les ministères de la propagande, de l’air et des affaires étrangères se trouvent également dans le voisinage immédiate des édifices suédois dont la destruction vient d’être annoncée.
Plus de 2000 tonnes d’explosifs et 150.000 bombes incendiaires ont été lancées sur la ville
Q.G DE LA RAF., 23 (Exchange) - Berlin a été arrosé, durant 45 minutes, par 2300 tonnes d’explosifs et environ 150.000 bombes incendiaires. Les premières escadrilles ayant quitté la capitale du Reich ont été les avant-gardes des bombardiers qui ont annoncé par radio les conditions atmosphériques ainsi que la puissance de la défense. Elles ont informé, d’aitre part, que la capitale du Reich ne pouvait être repérée qu’à l’aide de la détection radiophonique car non seulement une épaisse couche de nuages mais encore un brouillard dense recouvrait le territoire du Reich. Chaque escadrille a été par conséquent dirigée de Londres. Entre temps, les avant-gardes avaient divisé Berlin en grands quadrilatères éclairés au moyen de fusées lumineuses de différentes couleurs, à l’intérieur desquels les bombardiers devaient déverser leur chargement de bombes.
L’observation précise des résultats obtenus par le bombardement ne fut pas possible en raison de la densité du brouillard. Les pilotes rapportent que d’énormes incendies se propagèrent dans la ville dont la lueur illumina le ciel d’une teinte rouge sang. De violentes explosions se produisaient à courts intervalles et dont toutes n’étaient pas dues à la chute des bombes. La défense antiaérienne allemande ne fut pas à même de percer les nuages. Dans quelques cas isolés seulement, les projecteurs réussirent à intercepter des bombardiers britanniques. Simultanément, des escadrilles de Mosquitos s’en prenaient à des objectifs situés en Allemagne occidentale. Le commando côtier mouilla des mines dans la mer du Nord et dans la mer Baltique. De toutes ces opérations, 26 bombardiers, soit un infime pourcentage des appareils engagés, n’ont pas regagné leurs bases en Grande-Bretagne. Le département de statistique de la R.A.F attire l’attention sur le fait que l’attaque aérienne de la nuit de mardi sur Berlin porte à 7500 tonnes le poids des bombes déversées sur Berlin au cours de 1943.
Premiers témoignages des équipages
LONDRES, 23 (Reuter). - Tous les équipages des Lancaster, Stirling et Halifax qui avaient pris part au raid de Berlin sont arrivés aux salles de rapport peu avant l’aube, pleins de confiance dans les résultats obtenus. Ils avaient battu les escadrilles de chasseurs nocturnes et les batteries massives de D.C.A constituant la seconde ligne de défense de Berlin. Les pertes ont été bien inférieures à la moyenne des attaques contre des objectifs considérablement « plus faciles ». A l’aller comme au retour, les bombardiers ont couvert des centaines de kilomètres sur une mer de nuages sans la moindre éclaircie. Au-dessus de Berlin même, il y avait une trouée par laquelle les équipages ont pu jeter un coup d’œil sur ce qui se passait au sol. Vingt minutes après les premières bombes, les équipages ont vu une des plus violentes explosions jamais signalées lors de raids sur l’Allemagne. Tout devint subitement blanc. Cette lueur éclatante persista longtemps, puis le ciel devint rougeâtre. C’était comme un terrible coucher de soleil. Berlin était une vaste mer de flammes lorsque les bombardiers s’en éloignèrent et le lueur des explosions était visible à plus de cent kilomètres de distance. On précise que les bombardiers, partis en fin d’après-midi des terrains d’Angleterre, atteignirent la capitale du Reich vers 20 heures. Très peu de chasseurs nocturnes furent rencontrés sur Berlin. Le barrage de la D.C.A était très nourri.
La version allemande
Du communiqué allemand :
Des escadrilles de bombardiers britanniques ont exécuté lundi soir une violente attaque terroriste contre la capitale du Reich. Les nombreuses bombes explosives et incendiaires qui ont été lancées ont causé des dévastations dans plusieurs parties de la ville. Toute une série d’édifices de valeur artistique, irremplaçables ont été anéantis. La population a subi des pertes. D’autres formations aériennes ennemies ont attaqué une localité en Rhénanie. La défense aérienne, pour autant qu’il a pu être établi jusqu’à maintenant, a abattu 29 bombardiers ennemis, en dépit des conditions défensives particulièrement difficiles.
La terrible attaque subie par Berlin
L’attitude courageuse de la population berlinoise
BERLIN, 23 (D.I) – Le chef de la division de presse des affaires étrangères a parlé mardi, au cours de la conférence de presse des correspondants étrangers, du raid sur Berlin dans la nuit de lundi à mardi. La chose la plus importante de cette attaque a dit m. Schmidt a été la réaction de la population berlinoise. C’est avec fierté que l’on peut dire que Berlin a fait honneur à son nom de capitale du Reich. Souvent au risque de leurs vies, et d’une façon exemplaire, les Berlinois ont défendu leurs foyers. M. Schmidt a donné alors quelques exemples de la façon dont la population était prête à se sacrifier. L’orateur a ajouté que cette nuit-là de grandes douleurs se sont abattues sur la ville, mais que les preuves de camaraderie et de bonne volonté ont été innombrables. Si les Anglais ont cru enterrer le moral de la population en détruisant les habitations et les édifices culturels, les évènements de cette nuit leur ont apporté la preuve que les Berlinois également n’ont pas fléchi, à la suite de cette épreuve, et que la croyance dans leur victoire finale, demeure inébranlable. Berlin, a conclu M. Schmidt, est fière, comme beaucoup d’autres villes allemandes, d’être à son tour sur le front commun. Mais un sentiment demeure unanime dans ce dur combat : la haine indomptable contre l’ennemi qui, avec une volonté de destruction brutale, s’efforce d’exterminer le peuple allemand.
Les pertes de la population et les édifices détruits
BERLIN, 24 (D.N.B.). - Le récent bombardement des avions britanniques a causé des dégâts assez importants aux quartiers d’habitation, où le nombre des victimes est élevé. Il s’agit surtout de femmes, de vieillards, d’hommes qui ne sont plus en âge de servir et de prisonniers. De nombreuses églises ont été détruites. On pourrait établir une longue liste des maisons d’habitation, théâtres, cinémas, restaurants, bâtiments culturels qui ont été détruits ou endommagés.
La légation de Suisse a subi des dégâts
BERNE, 23. - On apprend au Palais fédéral qu’aucun membre de la Légation de Suisse n’a été blessé lors du bombardement de Berlin dans la nuit de mardi. En revanche, de nombreuses fenêtres de la légation ont été brisées. Des dégâts ont été également causés dans les bureaux abritant la division de la légation de Suisse pour la protection des intérêts étrangers.
La légation de Suède entièrement détruite
STOCKHOLM, 23 (S). - L’ensemble de la légation de Suède à Berlin, comprenant quatre bâtiments, a été détruit par un incendie lors du bombardement de la capitale, dans la nuit de lundi à mardi. Seul, l’abri antiaérien terminé depuis peu a subsisté. Aucun membre de la légation n’a été blessé. Le gros édifice de l’Allumette suédoise S.A a également été démoli. On mande d’Helsingfors que la légation finlandaise à Berlin a également été anéantie.
Berlin a subi un nouveau raid hier soir
STOCKHOLM, 24 (Exchange) - Mercredi soir, vers 19 heures, les communications téléphoniques entre Berlin et Copenhague ont été subitement interrompues. Les émetteurs radiophoniques, eux aussi, cessèrent tout à coup leurs émissions, pour des raisons militaires. Entre temps, des rapports reçus de Copenhague annonçaient que la R.A.F opérait de nouveau au-dessus de la capitale du Reich.
Imprimerie Centrale S.A... Neuchâtel
Rédacteur responsable : René Braichet.
Si ce texte rapporté dans sa totalité relate dans sa première partie une information d’opération de guerre dont les divers témoignages rapportés ne font pas preuves indéniables de la réalité mais du ressenti du moment présent et furtif (surtout de la part des équipages de bombardiers) et des différents rapports rédigés après coup, les réactions allemandes sont plutôt axées sur la propagande et ce m. Schmidt qui prend la parole à la place de la population n’a certainement pas les mêmes vues que ceux qui ont subi la déferlante.
Parler de victoire finale alors que le déclin s’annonce déjà et « pleurer » sur les misères du Reich est un peu l’hôpital qui se fout de la charité quand on pense à la véritable misère qu’imposent les troupes occupantes et leurs multiples exactions. Enfin, on connait la suite …
Recherche effectuée par Alain OCTAVIE
Mise en page par Yannick DEHAYES
Avec plaisir et bonne lecture à toutes et tous.
Accident aérien tragique lors d’un meeting … A l’aéroport exécutif de Dallas
Il est 13h25 (heure locale) à Dallas (Texas) ce 12 novembre 2022 et alors que le meeting aérien commémoratif « Wings Over Dallas » bat son plein, un B-17G -95-DL Flying Fortress dénommé « Texas Raiders (immatriculé N7227C et entré en service en 1945) se présente devant le public alors qu’un P-63F-1-BE Kingcobra (immatriculé N6763 et entré en service en 1946) effectue un virage incliné à grande vitesse en position descendante à l’approche de la piste.
Sous les regards ébahis de stupeur, le petit appareil vient s’encastrer dans le fuselage du bombardier au niveau de l’arrière des ailes, le coupant en deux. Les deux avions se disloquent alors et s’écrasent au sol en quelques secondes, explosant dans une immense boule de feu.
On dénombre alors 6 victimes au total, soit les 5 membres d’équipage du B-17 et le pilote (seul occupant) du P-63 dont les décès ont été confirmés par le médecin légiste du comté de Dallas.
Il n’y a, heureusement, aucune victime à déplorer parmi les nombreux spectateurs.
Le monde des collectionneurs et reconstitueurs WW2 sont en deuil et Liberty-Jeep ne manque pas de se joindre à eux et adresse ses plus sincères condoléances aux familles et proches de nos infortunés camarades.
PS : L'Allied Pilots Association, un syndicat représentant les pilotes d'American Airlines, a confirmé sur Twitter que deux de ses anciens membres, Terry Barker et Len Root, faisaient partie de l'équipage du B-17 et sont morts dans le crash.
L’Equipe de Liberty-Jeep.
Le Logo du 80ème dévoilé …
Depuis fin juin 2022, dès la fin des célébrations du 78ème anniversaire du débarquement, le LOGO du 80ème anniversaire a été présenté.
Liberty-Jeep, fortement attaché à l’image de la Normandie, tient à vous le présenter sur sa page infos avec tous nos amis normands et particulièrement ceux de Sainte-Marie-du-Mont qui sont très chers à nos cœurs.
Faites-en, d’ores et déjà la publicité autour de vous et prenez rendez-vous dès maintenant pour fêter ensemble cet évènement historique qui sera surement le dernier rassemblement des vétérans survivants de ce morceau anthologique d’Histoire du XXème siècle.
La Normandie et tous ses sites de mémoire seront heureux de vous accueillir.
L’équipe de Liberty-Jeep.
INFO CANADA !!!
« En Normandie, des passionnés d’histoire tournent un film en hommage au régiment canadien qui a libéré leu village le 7 juin 1944 », voilà ce que titre « franceinfo culture » dans un article publié le 15/05/2022.
En effet, les membres de l’association Maple Leaf (feuille d’érable) se lancent dans le tournage d’une production historique rappelant le rôle des troupes canadiennes du Royal Winnipeg Rifles dans la Libération de leur village au lendemain du Débarquement.
Grande et belle initiative qu’il faut saluer car l’affaire n’est pas mince et s’ils se veulent à la hauteur de l’Histoire, il semble que le moindre détail ne soit pas laissé de côté et que la véracité des évènements soit leur leitmotiv.
Etant, tout comme eux, une association de reconstitueur à faibles revenus financiers, nous mesurons pleinement la tâche qui les attend et leur souhaitons bon courage.
Pour en savoir plus, cliquez sur les liens ci-après.
Le budget du film, estimé à 100 000 €, sera financé grâce au soutien des conseils, régional et départemental, des intercommunalités et des entreprises locales. Tout apport financier étant le bienvenu, les particuliers sont sollicités par une cagnotte en ligne sécurisée, à l’adresse : www.leetchi.com/c/project-canadian-d-day-movie. Les dons peuvent être aussi déposés ou adressés à la mairie déléguée de Putot-en-Bessin.
Association : Maple Leaf / Souvenir canadien
Rue du 7 Juin – 14740 Thue et Mue - Putot-en-Bessin.
La phobie des avions d’Annie GIRARDOT a pour point de départ le : 6 Juin 1944
6 juin 1944. Le plus grand débarquement de tous les temps désigné sous l’expression « jour J » vient de débuter. Cette gigantesque opération est précédée par un bombardement intensif de la région. Depuis plusieurs jours, la BBC diffuse les premières notes de la 5ème symphonie de Beethoven, (en Morse est un « V » comme Victoire) suivi des deux premiers vers du poème de Verlaine « Chanson d’automne » qui annoncent en langage codé l’imminence du Débarquement aux Résistants : « Les sanglots longs des violons... ». La petite Annie Girardot âgée de 13 ans qui habite une petite maison à Mondeville, à côté de Caen se réveille avec l'impression que le ciel lui tombe sur la tête. Les incendies, les explosions ininterrompues et les tirs de la DCA sont si impressionnants qu’ils donnent à la petite fille l’impression qu’il fait jour. L’air devient irrespirable en raison des fumées lourdes et épaisses. L’aviation Allié ne fait pas de différence entre les objectifs militaires et les lieux d’habitation. Comme elle le dira par la suite « Le Débarquement, je l’ai pas vu. Je l’ai pris sur la gueule. ».
ELLE APPREND QUI EST SON PERE
Avec sa mère Maggi et son frère , comme de nombreux habitants, ils se réfugient comme beaucoup d’autres dans les anciennes carrières de pierre creusées au pied des falaises de calcaire de Colombelle. La famille Girardot va vivre dans ces carrières pendant plus d’un mois jusqu’à la mi-juillet. Le matin, quelques hommes courageux partent à « la chasse aux vaches » tuées pendant la nuit par les bombardements. Ils ramènent les carcasses qui sont découpées, bouillies dans de grandes lessiveuses chauffées au feu de bois puis partagés à l'entrée des carrières. Il y a des morts mais aussi des naissances se déroulent grâce aux soins de la sage-femme Maggi, la maman d’Annie. Pendant ce temps-là, la région est soumise à un bombardement intensif. Lors de l’un de ces moment tragique la mère d’Annie lui apprend que son véritable père est mort quand elle avait un an et demi, qu'il avait une autre famille et trois autres enfants.
TRAUMATISEE A VIE PAR LES AVIONS
Annie restera traumatisée par ce qu’elle a vécu pendant cet été 1944. Elle en a hérité aviophobie (ou aérodromophobie) autrement dit une phobie des avions qu’elle redoutait de prendre. Selon sa fille, elle s’ingéniait à trouver toutes les manières de rater son départ en faisant en sorte de se perdre dans les aéroports, de disparaître dans les toilettes pour dames ou de devenir sourde aux appels répétés du haut-parleur qui la pressait de rejoindre la porte d'embarquement. Le seul moyen de se calmer dans l’avion était l’ingestion d’une coupe de champagne.
(Extrait de LEUR SECONDE GUERRE MONDIALE Edition Buchet Chastel sortie le 22 octobre Vous ne pouvez pas le feuilleter tout de suite en librairie mais il est accessible en click and collect ou sur les différents sites en ligne)
J'ai lu ce livre, très sympa et on en apprend sur qui étaient ces gens .... des bons et d'autres ... !
Yannick DEHAYES