Libération de Beaumont-sur-Oise
Enfin, après un grand passage à vide dû à une pandémie dévastatrice qui, a déstabilisé le monde depuis 2019, nous avons effectué notre première sortie (les 2 propositions précédentes ayant été annulées).
Par l’intermédiaire de Monsieur Olivier FOUR, la ville de Beaumont-sur-Oise nous a sollicité pour fêter sa libération, en cette fin d’été, 78 ans après le mois d’août 1944, par l’armée américaine et la 2ème D.B française du général Leclerc.
Conviés par la municipalité en ce week-end des 27 & 28 août 2022 pour établir un camp militaire dans le parc de sa mairie, nous devions participer à l’animation historique de ces moments festifs.
Ayant quitté notre lieu de rassemblement vers 8 heures du matin, nous nous présentions à Beaumont pour y planter notre décor mais surtout notre campement qui nous servira de lieu de vie. L’ouverture du camp doit être effectif pour 10 heures.
Mais tout d’abord, pour se mettre dans l’ambiance, en bonus, un épisode de podcast sur la chaîne Youtube de la ville ! Marie-Thérèse Coron-Gamard avait 3 ans le 30 août 1944 lorsque les Américains débarquent dans la ville. Cette Beaumontoise nous partage ses souvenirs de la Libération de Beaumont-sur-Oise https://www.youtube.com/watch?v=LWQq5hlO2U
A l’affiche, en plus du campement, exposition de véhicules d’époque, l’évocation d’un hôpital militaire de la Seconde Guerre mondiale (!!!), et à la salle Leo Lagrange, une exposition de petit matériel militaire WW2 : Objets, uniformes, documents (!!!) ainsi qu’une rétrospective photographique Seconde Guerre et Libération de Beaumont-sur-Oise ainsi que des modèles réduits et un pôle Wargames, mais entre les annonces et la réalité … tout n’est pas au rendez-vous, du moins dans la proportion espérée et les photos fournies par la mairie ne les montrent pas.
Ce samedi se poursuit à partir de 16h00 par un défilé en ville figurant l’arrivée des Alliés avec l’arrestation d’un officier allemand (les troupes avaient déjà dû fuir), le remplacement du drapeau à croix gammée par le drapeau national tricolore et la liesse populaire. S’en suit le discours de Monsieur de Maire à 17hoo précédant un bal de la Libération.
Le dimanche sera plus statique et recevra la visite de la population jusqu’à 18h00 avant que nous procédions au démontage puis au retour de nos effectifs vers notre hangar pour un remisage de nos matériels.
Nous tenons à remercier les élus et la population de Beaumont-sur-Oise pour son accueil sympathique et chaleureux ainsi que les divers participants que nous avons eu grand plaisir à côtoyer, la prise en charge des repas et boissons, les divers agréments qui nous ont été accordés durant ce moment qui nous a été permis de vivre.
En route pour le 80ème, peut-être !
Crédit photos : Mairie de Beaumont-sur-Oise (95)
L’équipe de Liberty-Jeep.
LIBERATION DU CANTON D’ANET 2ème Édition
Du 13 au 16 mai 2016
Liberty-Jeep était présente lors de la 1ère édition de 2011 et forte de l’impression que celle-ci nous avait laissée, tant sur le plan de l’organisation que de l’ambiance générale de la manifestation, les membres de notre groupe avaient décidé de participer à ce nouveau rassemblement.
Rendez vous était donc fixé à tous les inscrits, munis de leur déjeuner, pour un départ en matinée afin de pouvoir pique-niquer en campagne et rejoindre la « Fiche » d’Anet pour le montage de notre campement. Le convoi formé de 4 Jeeps, 1 Dodge WC 52, 1 Dodge WC 63 et 1 GMC roula tranquillement jusqu’au lieu de restauration choisi et reprit son chemin une fois les ventres remplis et contentés.
Durant l’après-midi, la météo devint moins sereine et un gros orage éclata sur le camp comme pour rappeler que la vie militaire n’est pas toujours une partie de plaisir et que pour le repas du soir, il y aurait peut être lieu de rester à l’abri.
A ce moment présent, tous les groupes n’ont pas encore rejoint les abords du château de Diane mais déjà le camp commence à ressembler à quelque chose de sérieux. Malgré tout, le nombre de participants prévus n’atteindra pas le contingent de la première session qui était, somme toute, d’une importance exceptionnelle.
La nouvelle tente acquise pour l’occasion par Yannick en impose par sa stature et fait figure de monstre à côté des «small(s)» qui la côtoient et les véhicules sont sagement rangés dans la partie de terrain adjacente qui nous est allouée par le service organisateur.
Le samedi matin, ça et là, de nouveaux venus s’installent avec tentes, matériels et véhicules et chacun organise son coin afin de donner du « coffre » à la présentation. Déjà, quelques groupes se dirigent, quarts et couverts en main, vers la distribution du petit déjeuner afin de prendre quelques forces en vue de la journée chargée qui s’annonce.
Déjà, le son égrillard de la cornemuse se fait entendre du côté du groupe écossais et l’humidité de l’air ne favorise pas l’harmonie des notes de musique émises alors qu’une autre partie de nos hommes en kilt s’adonne au pas cadencé sur un rythme de tambour lancinant er répétitif qui a, semble t’il, le don d’en agacer plus d’un à cette heure plutôt matinale.
Déjà, alors que tout le monde a terminé d’enfilé sa tenue, l’heure du départ des convois approchent ; l’un se dirigera vers La Chaussée d’Ivry, le nôtre, et l’autre vers Ézy-sur-Eure. Avant le départ, nos braves Highlanders entament un tour du camp, toujours sur le même «ratanplan» irritant pour saluer chaque formation. Bizarre, bizarre, l’initiative !
Enfin, le signal est donné et les véhicules, en file indienne, sortent du camp et prennent la route de chaque lieu de cérémonie. Ceux-ci ne sont pas trop éloignés et le trajet est vite absorbé. Pour notre part, nous arrivons dans un charmant et bucolique village traversé par la Vesgre et nous installons à proximité de l’église Saint-Blaise et de l’ancien moulin. Ce superbe endroit incite à la photo et tout le monde y va de son cliché et de sa petite promenade découverte en bord de rivière. Je ne résiste pas à le vue des produits présentés et en compagnie de Benjamin, à me rendre à la boulangerie qui nous fait des clins d’œil pour gouter aux viennoiseries dont on vient de me vanter les qualités gustatives et je confirme.
Demande est faite de se regrouper devant le monument au morts pour le dépôt de gerbe et le discours de Monsieur Francis Pecquenard, le Maire de la commune. Les Chausséens et Chausséennes ne sont pas venus nombreux et les quelques badauds présents se cantonnent de l’autre côté de la route avec une sorte de timidité face à ces intrus en uniformes d’un autre temps venus envahir leur espace quotidien. Les honneurs sont rendus par nos écossais de service et leur chef-piper qui a toujours autant de mal à tirer les accords adéquats de son instrument à vent récalcitrant et les canards sont invités à la fête. Malgré tout, il fait montre d’une belle autorité et aboie les ordres en anglais pour ses subordonnés qui s’exécutent sans un mot comme il semble être de rigueur dans « l’armée britannique » !!!
Nous sommes alors conviés à un vin d’honneur dans la cour de la Mairie où seuls cinq à six habitants, que nous invitons avec insistance, se joignent à nous tout en gardant une certaine distance. Il nous faut vraiment faire montre de civilité pour qu’enfin ils se dérident un peu et entame la conversation.
Il est l’heure de reprendre la route pour rejoindre l’autre groupe à Ezy-sur-Eure où nous sommes attendus pour un retour commun au camp de base. Nous recevons là, sur le grand parking central qui nous est entièrement dédié et qui est pavoisé de drapeaux français et américains ainsi que de rosaces en papier tricolores, un accueil très sympathique et une petite collation très appréciée où coule le «cidre du Pays».
Une fois de plus, nous prenons congé et retrouvons la route d’Anet où nous sommes attendus pour le repas de midi bien que nous n’ayons pas le ventre vide après ces agapes.
Notre après-midi commence par un nouveau départ groupé pour une commémoration au cimetière d’Oulins (voir notre article complet : http://liberty-jeep.info/ww-ii/autres-lieux/ ).
Là encore, après un moment des plus solennels mais au combien sympathique et après un nouveau pot de l’amitié, alors que le soleil fait enfin son apparition, il est temps de conclure cette belle journée riche en émotions et de rejoindre le camp où la foule est bien présente et nous fait un accueil chaleureux dès notre arrivée très attendu semble t-il ! Déjà elle s’éparpille sur la totalité de la pelouse à la demande de baptêmes en véhicule comme il était indiqué sur les affiches. Les nombreuses présentations attirent toutes les attentions, tant chez les américains que chez les allemands dont les nombreuses présentations ludiques tendent à faire disparaitre l’image de cet uniforme de funestes souvenirs. Si parmi les anciens la critique est encore de mise, chez les jeunes la gêne n’existe pas (et pour cause) et les questions vont bon train dans la bonne humeur générale.
Notre petit Killian qui nous a accompagné lors de ce grand week-end en est le témoin puisqu’il a réalisé, de son propre chef, quelques reportages photographiques et filmographiques qui malgré les quelques imperfections dues à son jeune âge et son manque d’expérience (ce sont ses premiers pas de réalisateur en herbe) nous transmettent toute l’insouciance de cette jeunesse qui n’a pas encore toutes les notions de cette partie de l’histoire. C’est donc avec toute la fraicheur de son innocence qu’il est fier de nous montrer son travail sans les arrières pensées qui pourraient hanter nos générations qui ont entendu les récits de nos anciens, les cours dispensés par nos professeurs et tous les documentaires aux images dures et parfois crues qui nous sont présentées sur nos écrans cathodiques.
Après le repas du soir, place au bal champêtre qui nous amènera tard dans la nuit.
Un beau dimanche s’annonce et c’est une journée libre qui permettra à certains d’entre nous de sillonner la campagne et les bois environnants tout en profitant d’une bonne bolée d’air «pur» entre copains.
Une journée qui se terminera par un feu d’artifice qui ravira petits et grands.
Nos véhicules n’étant pas des plus rapides et le trajet étant tout de même conséquent pour ces vénérables ancêtres, nous démonterons en fin de matinée pour reprendre la route vers notre hangar où nous attendra le déchargement des matériels.
Nous remercions la municipalité et les habitants d’Anet, les édiles, les conseils municipaux et la population des villages qui nous ont accueillis avec tant de ferveur, de chaleur et de bonne humeur ainsi que ceux des communes traversées lors de nos déplacements et qui ont toujours eu un petit geste aimable ou un gentil sourire à notre endroit. Nous avons vécu encore une fois un superbe moment de convivialité dans ce petit coin d’Eure et Loir si sympathique.
Texte & photos : Alain OCTAVIE
Mise en page et photos : Yannick DEHAYES
Photos & vidéos : Killian DEHAYES (10 ans)
ANET … et son campement allemand.
Une nouveauté, non pas vraiment car lors de la précédente édition il y en avait déjà un mais ce qui l’a été, somme toute, c’est la différence d’emplacement dont il a fait l’objet.
Précédemment situé en plein centre de la pelouse, il a été déplacé tout au fond et faisait vraiment office d’exilé. C’est vrai que là où il était placé, à environ 250 mètres des premières tentes des groupes représentant les troupes alliées, l’on pouvait croire que tous ses membres étaient punis.
Si les « américains » avaient interdiction de quitter la «Friche» avec casque, brelages et «armes», les «teutons» n’avaient aucune possibilité de quitter l’enceinte de la manifestation en uniforme même le plus simplifié possible. Il ne restait que la solution de revêtir la tenue civile …
Y avait t-il eu des débordements en 2011, rien ne nous l’avait laissé entendre jusqu’à présent et rien ne peux nous permettre de le supposer.
Toujours est-il que le campement présenté cette année était d’une grande qualité avec un soin tout particulier dans la recherche de réalisme et une belle diversité d’ateliers pour les enfants et de stands de présentation. L’accueil y était particulièrement sympathique et les explications empreintes de beaucoup de retenue au vu du sujet abordé et qui reste malgré tout très sensible.
Rien de mieux que de belles photos pour en parler et évoquer le travail de ces «reconstitueurs» qui restituent un sujet ingrat avec un certain tact et qui a été fort bien accueilli par le public.
Texte et Photos : Alain OCTAVIE
Photos et reportages vidéos : Killian DEHAYES
Mise en page : Yannick DEHAYES