Liberty-Jeep History WW II
Liberty-Jeep History WW II

 

546th MEDICAL AMBULANCE COMPANY

 

Unité de la Seconde Guerre mondiale rattachée au XIX Corps, la 546ème compagnie d'ambulances médicales a débarqué sur Omaha Beach en Normandie – Transportée en partie sur le LCT 550, les premiers Dodge WC 54 field Ambulance touchent le sol de Normandie le 12 juin 1944 - Les dates importantes de l’histoire de cette unité commencent le 15 juillet 1942 avec la création du 34th Medic Ambulance Battalion, Co « A » qui est redésignée 546th Medical Ambulance Co MTR, Company A le 25 novembre 1943. Le 7 janvier 1944, l’unité quitte son camp de base de Barkeley au Texas pour l’Angleterre où elle arrive le 29 janvier 1944. Elle rejoint la France, dans sa totalité, le 28 juin 1944 où elle suit les lieux de combats de la 30th Infantry Division. S’en suivront les entrées en Belgique le 8 Septembre 1944 puis en Hollande le 19 du même mois avant un retour stratégique en Belgique le 21.  Les médecins de cette compagnie ont été tués lors du massacre de Malmedy en Belgique. Cette compagnie a soutenu les troupes à Bastogne, Malmedy, etc. pendant la bataille des Ardennes. Selon les documents officiels : « Les ambulances des 546e et 575e compagnies d'ambulances se dirigeaient vers l'est sur la route belge N32 de Malmedy à Waimes lorsqu'elles ont été capturées à Carrefour de Baugnez par les éléments du Kampfgruppe Peiper, 1st SS Panzer Division, Leibstandarte-SS Adolf Hitler. Tués lors du massacre de Malmedy à Baugnez Crossroads, Belgique, le 17 décembre 1944, le Pfc. Keston E. Mullen, Ambulance Orderly et Tec 5 Dayton E. Wusterbarth, chauffeur. L’entrée en Allemagne s’effectue le 9 mars 1945.

 

La 546th Medical Ambulance Co, MTR sera requalifiée 546th MTR Ambulance Co le 11 avril 1945.

 

Sur le forum « Dodge Weapon Carrier :  https://dodgewc.1fr1.net/t2333-drole-de-decoration  - 

(le lien pour ceux qui voudraient s’y rendre) et pour les autres ;

 

« Steph » (un maquettiste de Lille) pose une intéressante question au sujet des marquages apposés sur les Dodge ambulances de la 546th Ambulance Company à laquelle « Medicairborne » apporte une réponse en 2 temps qui semble bien cohérente : « Je pencherais pour un camouflage des parties blanches du pare-chocs car ce véhicule va circuler vers le front et non plus en Angleterre ou ce type de marquages était nécessaire. Quant à l'étoile pourquoi ? Tout simplement, car ils l'ont repeinte sur le dessus du pavillon pour une meilleur visibilité. On aperçoit d'ailleurs l'extrémité d'une branche.


Ce qui est super intéressant c'est le code TQM (code d'embarquement) sur l'aile. L’étoile n'étant pas toujours présente sur les capots des véhicules US surtout les conduites intérieures on la retrouve donc sur le toit (AR850). Ceci laisse donc la place sur le capot pour la peinture de détection des gaz qui n'a pas de forme prédéfinie. Sur une photo d'une 54 de la Big Red One cette tache correspond à une tête de Mickey ! - A fort agrandissement, (photo grande taille) on aperçoit le code barre peint sur l'aile droite derrière le phare : XIX -

 

546 M « AMB21 : 45219 soit en couleur un code :


barre supérieure : chamois : FS 30371 (pour les maquettistes Tamiya XF 57)
barre du milieu : blanc : FS 37875 (XF 2 ou Hu 34)
barre inférieure : chamois ».

 

 

 

Qui étaient les 2 victimes de Malmedy ?

 

 

WUSTERBARTH Dayton E

 

– Tec.5 – 546th Ambulance Company, Medical Department – né le 1 Avril 1921 à Oconto Falls, Oconto County, Wisconsin – Fils de Carl D Wusterbarth (1889-1974) & Wilma E Dickson Wusterbarth (1889-1980), 6 frères : Allen C (1912-1990), Sgt Wendell (1916-1955) Vétéran US Army, Co A du 781 Tank Bn, WW2, t/Sgt Clinton D « Chick » (1918-1982) Vétéran US Army WW2 (prisonnier de guerre durant 13 mois), S/Sgt Leon W (1929-2007)  radio operator, Vétéran US Air Force, Corée, Leon et Donald, 3 sœurs ; Mrs Edmund Pawlak, June Wusterbarth (George) DeLano (1923-1993) et Betty.

Incorporé à Stiles dans le Wisconsin en Août 1942 et entrainé durant 18 mois au Camp Barkeley, Texas - Ses parents ont déménagé de Stiles à l'automne 1942 et ont élu domicile à Manitowoc pendant la guerre. Wusterbarth a fréquenté l'école primaire d'Oconto Falls et a obtenu son diplôme de l'école secondaire d'Oconto Falls en 1941. Après avoir obtenu son diplôme, il a travaillé pour une entreprise de construction à Algoma jusqu'à son entrée dans le service - Un télégramme du département de la guerre a informé à M. et Mme Carl Wusterbarth que leur fils, Tec.5 Dayton E. Wusterbarth, 23 ans, est porté disparu en Belgique depuis le 17 décembre – Décès (KIA) confirmé e 17 Décembre 1944 à Malmédy (Bel), fait prisonnier par les Allemands et fusillé immédiatement, inhumé au Woodlawn Cemetery,

Oconto Falls, Oconto County, Wisconsin.

 

Texte : Alain OCTAVIE

Mise en page : Yannick DEHAYES

 

MULLEN Keston Edward - Pfc - 546th Ambulance Cy, Med Dept
MULLEN Keston Edward - Pfc - Medical Dept, 546th Ambulance Cy - Pfc

 

MULLEN Keston Edward

 

– Pfc – 546th Ambulance Company, Medical Department – né le 14 Juillet 1923 dans l’Oklahoma où il résidait à Blue Mound, Wagoner avant la guerre – Fils de William Fredman Mullen 1897-1962) & Martha « Mattie » Ellen Stewart Mullen (1899-1977), marié en 1943 à Dorthy Louise Burk Cope (1927-1995),

1 fille ; Carolyn J. Mullen Eberhart (1944-unknown) – 4 sœurs ; Audrey (1919-1921), F. Lorene Mullen Butler (1925-2011), Jeanette (1937-1951), Nona Faye (1937-1937), 4 frères ; Willie Colburn (1921-1986) Vétéran US Army WW2, Lester (1928-1928), Philip Narvel (1937-1937), Joe Charles (1937-1937) – Décès le 17 Décembre 1944 (21 ans) à Malmedy (Bel), inhumé au Akins, Sequoyah County, Oklahoma.

 

 

F.A.U

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La FRIENDS’ AMBULANCE UNIT - (F.A.U)

 

Unité d’ambulanciers volontaires qui a fonctionné durant la WW1 de 1914 à 1919 puis la WW2 de 1939 à 1946. Fondée par des britanniques objecteurs de conscience de la Société Religieuse des Amis (Quakers) sous l’égide de Philip J. Noël-Baker, prix Nobel de la paix 1959.

 

Très active pendant la Grande Guerre, elle employa plus d’un millier d’hommes et de femmes, envoyés en France et en Belgique où ils ont été engagés dans les trains d’ambulance des armées françaises et britanniques pour le transport de plusieurs centaines de milliers de blessés et de malades vers des hôpitaux dont une douzaine entièrement à leur charge en France, Belgique et Angleterre sous l’autorité directe de la British Red Cross.

 

Dissoute en 1919, elle reprit du service dès septembre 1939 dans un camp d’entrainement à Northfield, Birmingham. Ses chauffeurs ambulanciers et ses aides-soignants, soit plus de 1300 personnes, ont servi tout d’abord durant le Blitz à Londres avec le N.F.S (National Fire Service) et les membres de la Défense Passive. Ils furent ensuite sur tous les terrains où leurs services étaient indispensables ; en Suède, Norvège et Finlande (1940), au Moyen-Orient (de 1940 à 1943), en Chine et en Syrie (de 1941 à 1946) ainsi qu’en Grèce (en 1941 puis de 1944 à 1946), en Inde et en Ethiopie (de 1942 à 1945), en Italie (de 1943 à 1946), puis après le débarquement de Normandie, la Campagne de France et jusqu’à la reddition allemande, de France à la Belgique puis la Hollande et l’Allemagne sans oublié la Yougoslavie (de 1944 à 1946). Enfin elle atteint l’Autriche (en 1945-1946).

 

Lors de l’opération Overlord, les sections 1 et 2 (12 hommes et 8 véhicules chacune) débarquent d’un LCT le 6 septembre 1944 dans le port artificiel d’Arromanches en Normandie. Elles apportent, tout d’abord, des secours aux civils, étant rattachées à la « Civilian Affairs Branch » de l’armée britannique, puis lors de l’avancée des troupes de libération, la section 2 œuvre dans un camp de réfugiés en Belgique, à Bourg-Léopold pour la logistique (cuisine, couchage, enregistrement, départs) et les tâches sanitaires (tri, désinfection, soins).

 

Suite à la demande du 21ème Groupe d’armées, en novembre 1944, cinq sections supplémentaires arrivent en renfort. La section 2, après une période d’assistance médicale à Nimègue (Opération Market Garden) et suite à l’entrée en Allemagne des troupes alliées, est envoyée à Clèves pour prendre en charge un camp de handicapés mentaux.

 

A la suite de leur superbe engagement lors de la campagne d’Afrique au sein de l’Ambulance Hadfield-Spears (Hadfield-Spears Ambulance Unit – HSAU – unité médicale franco-anglaise composée de médecins, infirmiers et personnels sanitaires volontaires) le général Leclerc avait fait la demande de rattachement d’une trentaine d’ambulanciers de la FAU au 13ème bataillon médical de la 2ème Division Blindée.

 

La FAU sera remplacée par la Friends Ambulance Unit Post-War Service de 1946 à 1959.  

 

https://www.marinettes-et-rochambelles.com/pages/quakers.html

 

Ne vous fiez pas à l’intitulé, ce lien concerne bien la F.A.U …

 

Texte : Alain OCTAVIE

Mise en page : Yannick DEHAYES

 

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Autres Secours

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Fire Trucks in France

 

Ce sont bien les pompiers français de Sainte-Mère- Eglise qui combattirent les deux incendies qui, dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, ravagèrent, pour l’un, la villa occupée par Mlle Pommier dans le parc de la Haule occupé désormais par le Airborne Museum en bordure de la place de la célèbre église, et pour l’autre, la carcasse d’un des avions militaires de transport de troupe qui s’écrasa au sol au sud du bourg, près de la scierie.

 

Leur travail d’extinction, effectué avec l’aide de la population réquisitionnée pour effectuer la chaine des seaux d’eau, fut largement interrompu par le largage des parachutistes américains lors de ces premiers assauts du D.Day.

 

Ces mêmes troupes d’outre atlantique amenèrent bientôt avec elles leurs propres contingents de service d’incendie ; pompiers militaires et leurs véhicules.

 

Les informations documentées concernant les pelotons de lutte contre l'incendie du génie de l'armée de la Seconde Guerre mondiale et les soldats / pompiers qui les ont affectés sont très limitées. Heureusement, il y a un peu plus d'informations sur les camions de pompiers qu'ils ont utilisés. Il est pourtant regrettable que les informations existantes ne soient souvent pas totalement valides et entraînent souvent une identification erronée d'un camion de pompiers particulier de cette époque.

 

Nous savons que le corps d'armée a présenté dix-neuf modèles de camions de pompiers différents pendant la Seconde Guerre mondiale. Des camions de pompiers du génie de l'armée de la Seconde Guerre mondiale ont été construits sur des cabines et des châssis civils et militaires.


En plus des dix-neuf, le Corps of Engineers a acheté un nombre inconnu de camions de pompiers «standard» (principalement des gros moteurs de type citadin) pour les placer dans des bases de l'armée et des usines de production de guerre devant être exploitées par des pompiers civils. Ces camions n'étaient pas identifiés dans les documents de l'armée.

 

Ces groupes étaient en poste sur les terrains d’aviation en cas de crash lors des retours de mission mais aussi près des dépôts de munitions, de parcs automobiles ou pétroliers, dans les ports et pouvaient éventuellement fournir un renfort aux pompiers civils lors de gros incendies.

 

Cette année, lors des célébrations du 75ème anniversaire du débarquement en Normandie, un groupe collectionneurs U.S avait fait le déplacement avec un de ces véhicules que nous n’avons pas hésité à photographier lors de notre visite à Ste-Mère-Eglise.

 

Nous remercions bien vivement ces «amis» pour leur accueil chaleureux et qui acceptèrent gentiment de prendre la pose pour nous sur ce superbe «Fire Truck» magnifiquement entretenu.

 

Texte : Alain OCTAVIE

Photos reportage : Yannick DEHAYES et Alain OCTAVIE (été 2019)

 

 

THE BRITISH ARMY FIRE SERVICE

 

Un camion Bedford QL 1 de 3 tonnes, l’un des appels d’offres de la (104 Fire Fighting Company) 104ème  Compagnie de pompiers (sapeurs-pompiers de l’armée – Army Fire Service), basé à Caen. Les services d'incendie de l'armée ont pour fonction de protéger le matériel, les cantines, les casernes et les dépôts de munitions de l'armée en cas d'incendie. Les biens des civils dans les villes et villages libérés ont également été confiés au service des incendies de l'armée.

 

 Sergeant Wilkes (sergent)
     Unité de film et de photographie de l'armée n ° 5 (N° 5 Army Film & Photographic Unit)

 

 

NFS

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Nous devons ce reportage à ce sympathique groupe de l'AFS Vehicles Group rencontré près du cimetière de guerre de Ryes le dimanche 9 juin 2019 en cours d'après-midi et qui s'est gentiment arrêté pour accepter une discussion et nous permettre de faire les photos que nous sommes heureux de vous présenter dans cet article.

 

Nous n’avons malheureusement rencontré qu’un équipage sur les trois qui ont sillonné les sites des plages du Débarquement  à l’occasion des commémorations du 75e anniversaire du D-Day mais nous nous estimons chanceux d’avoir pu croiser celui-ci sur le secteur d’Arromanches  à bord d’un sublime véhicule et dans des uniformes impeccables et peu communs  que nous n’avions encore pas croisés en Normandie. 

 

Nous avons reçu un fascicule édité tout spécialement pour le 75eme anniversaire du D-Day que nous reproduisons ci-après avec l'assentiment de nos interlocuteurs et avec tous nos remerciements..

 

Nous n'oublions pas, bien entendu, de citer les sources :

 

D'après le bulletin d'information de la Wiltshire Retired Firefighters Association (Association des pompiers à la retraite), "The Branch" de juin 2014.

 

Photos Getty Images et “Stowmarket History Group” - George Wilden.


Adapté par David Moore, juin 2019.

 

Le véhicule et son équipage rencontrés en Normandie

 

 

Le Contingent d'Outre-mer  du Service d'Incendie National et le Jour J

 

Commémoré par la visite du NFS et AFS Vehicles Group en Normandie.

 

L'histoire du contingent outre-mer de NFS est peu connue et rarement racontée. Les membres du groupe Véhicules NFS et AFS décrivent le contingent d'outre-mer en apportant deux véhicules représentatifs et une pompe en Normandie pour le 75e anniversaire du jour J.

 

À partir des premiers mois de 1943, les comtés du sud de l'Angleterre ont commencé à être utilisés comme zones de cantonnement et de stockage temporaires pour le grand nombre de soldats et de leur équipement, munitions et le carburant nécessaires à l'invasion de la Normandie. Cela signifiait que les risques de feu dans des régions tels que le Wiltshire, le Hampshire et le Dorset augmentaient considérablement et que le NFS devait réagir à cette situation. Ces zones à risques accrus ont été désignées comme zone bleue et les corps de pompiers et équipes de pompiers des régions NFS à risque plus faible ont été temporairement déplacées dans la zone afin de renforcer les moyens de lutte contre les incendies qui s'y trouvent normalement. Au dire de tous, cela a très bien fonctionné et de nombreux incendies qui menaçaient de détruire des munitions, du carburant et des véhicules militaires ont été traités efficacement par le NFS sans atteindre des proportions désastreuses.

 

Puis, en mars 1944, un appel a été lancé à travers le NFS pour que des volontaires rejoignent une nouvelle unité appelée OVERSEAS CONTINGENT. Comme son nom l'indique, ce nouveau contingent du NFS était en train d'être formé pour traverser la Manche, suivre l'avancée des troupes en Normandie et assurer la fourniture d'un service de lutte et de prévention des incendies à l'armée Alliée. Les femmes n'avaient pas le droit de postuler et les candidats masculins devaient être âgés de 19 à 41 ans. Les candidats se sont manifestés en nombre important, mais le processus de sélection était rigoureux et beaucoup ont échoué, ce qui a entraîné un nouvel appel de volontaires en mai 1944.

 

Les pompiers qui ont été recrutés avec succès dans le nouveau contingent étaient sans aucun doute une unité d'élite et recevaient des éclairs d'épaule portant les mots "Overseas Contingent" ainsi que d'autres variantes de l'uniforme standard de NFS, comme un béret, une ceinture à sangles brune, des bottes avec guêtres.

 

La formation spéciale dispensée aux membres du «contingent d'outre-mer» visait à les amener à un niveau élevé de condition physique. À bien des égards, il imitait la formation donnée aux soldats attachés à des unités de "commando", sauf bien entendu qu’aucun entraînement aux armes n’était dispensé aux pompiers. La formation comprenait même des sessions en langues étrangères. L’élément avancé de la formation a consisté à former les hommes de la NFS à l’embarquement de leurs pompes et autres véhicules sur des péniches de débarquement et à leur débarquement en France.

 

À l’Etat-major, on a beaucoup réfléchi au statut juridique à donner au contingent d'outre-mer si des éléments de celui-ci étaient déployés aux côtés ou juste derrière les forces combattantes. Qu'adviendrait-il des hommes de NFS qui pourraient être capturés par l'ennemi? À la fin, il a été décidé de donner au contingent d'outre-mer le statut de personne accompagnant ou suivant les forces combattantes au sens de la loi sur l'armée. On espérait que si des hommes de la NFS tombaient entre les mains des nazis, ils ne seraient pas abattus mais traités comme des prisonniers de guerre.

 

Le contingent était organisé en "colonnes", chaque colonne mobile étant équipée de manière à être aussi autonome que possible. Il semble probable que la planification des colonnes mobiles des services d’incendie auxiliaires d’après-guerre s’appuie probablement beaucoup sur l’expérience acquise avec les colonnes mobiles du Contingent d’Outre-mer.

 

Peu à peu, les effectifs du contingent ont été pleinement mobilisés, mais seulement après la levée de l'interdiction de recruter des volontaires à Londres, dans le Merseyside* et dans les Midlands. Cette interdiction a été imposée de manière à ne pas épuiser gravement le système de sécurité dans ces zones à haut risque d’incendie. Cependant, on s’aperçut plus tard que c’était dans ces régions que la plus grande expérience en matière de lutte contre les incendies causés par l’action ennemie était en place et que les pompiers endurcis par le blitz furent donc accueillis dans le contingent d’outre-mer.

 

* (Le Merseyside est un comté métropolitain d'Angleterre créé en 1974. Il correspond à la région située autour de l'estuaire de la Mersey. Celle-ci relevait auparavant des comtés de Cheshire et de Lancashire. La principale ville du comté est Liverpool).

 

Bien entendu, les débarquements du jour J ont eu lieu le 6 juin 1944 et il a ensuite fallu décider de déployer une ou plusieurs colonnes des NFS « Overseas Contingent »  pour soutenir les forces d'invasion. Les hauts gradés de l'armée britannique ont rapidement fait savoir qu'ils ne voulaient pas prendre la responsabilité de s'occuper du NFS alors que la libération de la France, de la Belgique et des Pays-Bas s'accélérait.

 

En conséquence, le 17 octobre 1944, quatre des cinq colonnes ont été supprimées, mais à la déception des hommes, ne laissant que la colonne n ° 4 (que le groupe rencontré à Ryes, représente). La colonne n ° 4 continuait à s'entraîner et était en service actif entre le jour J et janvier 1945 lors de l'incident de la fusée V2 à Londres.
Cependant, les Américains ont adopté un point de vue opposé et ont déclaré qu'ils seraient ravis du soutien de NFS. En janvier 1945, une colonne du contingent d'outre-mer placée sous le commandement de l'officier divisionnaire J.M Kelly fut envoyée en France. La colonne fut rattachée au douzième groupe d'armées (U.S) et des rapports contemporains montrent que les personnels du NFS et de l'armée américaine ont toujours des relations de travail très cordiales et efficaces.

 

Les Américains ont parfaitement compris l'impact considérable que pourraient avoir les pertes de carburant et de munitions causées par le feu sur la campagne alliée. Le potentiel d'incendies désastreux était énorme. Par exemple, un dépôt de carburant traitait de la décantation d’essence dans des jerrycans et un total de 1,5 million de gallons* était manipulé chaque jour.

 

* (Le gallon impérial (symbole gal GB ou gal Imp) vaut 160 onces liquides du système impérial d'unités, soit exactement 4,546 09 litres,   donc 1,5 million de gallons UK = 6,819 millions de litres.

 

   Le gallon US (symbole gal US) est défini comme mesurant 231 pouces cubes du système américain d'unités, exactement 3,785 411 784 litres ; il est divisé en 128 onces liquides US, donc 1,5 million de gallons US = 5,680 millions de litres.)

 

De manière remarquable, les prisonniers de guerre allemands étaient souvent placés sur les becs des canalisations d'essence d'où les jerricans étaient remplis. La taille des décharges de munitions allait de la petite gare de chemin de fer à près de 25 milles carrés (64,75 Km²). Le risque d'explosion et d'incendie devait être énorme et il n'est donc pas étonnant que l'armée américaine ait été si heureuse que le contingent d'outre-mer travaille avec eux sur de tels sites.

 

L’officier divisionnaire Kelly a rapidement constaté que ses ressources étaient très sollicitées et que ses pompes et ses équipages étaient dispersés sur une superficie de 30 000 milles carrés. Au moment où la colonne a été renvoyée chez elle, l’élément le plus au nord de la NFS se trouvait à Wegberg, en Allemagne et  le plus au sud était à Verdun en France. Il a été constaté que le travail accompli par le contingent d'outre-mer était si utile qu'il soulève des doutes quant à la décision de n'envoyer qu'une colonne à l'étranger. Des centaines d'incidents majeurs ont été traités par le contingent d'outre-mer et le nombre d'incendies qu'ils ont évités est incalculable.

 

Les relations entre l'armée américaine et le contingent d'outre-mer sont devenues si étroites que les hommes de la NFS ont reçu l'uniforme américain et qu'ils ont temporairement adopté les grades de l'armée américaine pour éviter toute confusion. Ainsi, par exemple, un chef de section de la NFS a été qualifié de "sergent "et un chef de bord était connu sous le nom de" Caporal ".

 

Après sept mois d'activité intense, la colonne fut retirée le 15 juillet 1945 et renvoyée en Angleterre. Le ministre de l'Intérieur a écrit aux hommes NFS de retour une lettre contenant les informations suivantes:


 - J'ai eu des rapports sur les difficultés que vous avez endurées, ainsi que sur le zèle et l'efficacité avec lesquels vous avez exécuté les tâches qui vous ont été confiées ... Je vous félicite et vous souhaite la bienvenue dans vos foyers et vos amis.
Par John Craig.

 

  

Véhicules et leurs marquages


Les véhicules du contingent d'outre-mer NFS portaient un certain nombre de marques supplémentaires en plus du triangle jaune sur l'aile avant gauche et du logo NFS circulaire. Un triangle blanc identifiait le véhicule.
Au sommet se trouvait le numéro de colonne, qui était "4" dans notre cas, car la colonne 4 était la seule à être passée outre-mer. Les autres ont été démobilisés.


Au-dessous se trouvaient deux lettres et un chiffre. Nous avons choisi la société "C", section "X" composée de 5 véhicules.


Les véhicules portaient également l’étoile blanche alliée dans le cercle blanc sur le capot et le toit, ainsi que le numéro de série de l’armée sur le garde-boue avant droit et une bande blanche de 3 x I sur le garde-boue hors-bord pour indiquer que le moteur n’avait pas été imperméabilisé.

 

Chaque colonne était composée d’une compagnie du siège et de 5 compagnies, chacune comprenant deux sections, "X" et "Y", soit un total de 522 officiers et hommes.


La colonne était composée de:


1 unité de mousse (colonne QG)
2 camions à colonne (colonne HQ)
1 voiture de colonne (QG de colonne)
5 cuisines mobiles (1 par entreprise)
5 camions porteurs (1 par entreprise)
5 camions à usage général (1 par entreprise)
50 véhicules de remorquage (10 par entreprise)
10 barrages mobiles (2 par entreprise)
61 grandes pompes de remorque (12 par entreprise, 1 QG)

 

Notre parc  automobile :

 

Nous représentons une partie d'une Section, qui aurait 5 véhicules de remorquage et un barrage mobile, chacun remorquant une grosse motopompe de 500 gallons par minute (environ 2 400 litres par minute) et une moto Royal Enfield de 350 cm3. Pour des raisons d'espace, nous avons dû laisser la deuxième grande pompe à la maison!


Le barrage du Dodge Mobile que nous avons aujourd’hui est exactement identique à celui utilisé par le contingent d’outre-mer, bien qu’ils aient eu également des versions de Ford. Il est évalué à 4/6 tonnes, ce qui signifie 4 tonnes entièrement équipé avec équipage et 6 tonnes lorsque vous ajoutez 500 gallons d’eau (2 tonnes).


Les véhicules de remorquage auraient été des véhicules Ford WOT3 (transport du bureau de la guerre) avec une inclinaison de la toile. Cependant, notre Austin K2 a le même âge et la même taille et avait déjà été utilisé par le NFS plus tôt dans la guerre. Il aurait passé la plus grande partie de la guerre au remorquage d'une grande pompe Dennis.

 

 

 

 

 

Text in English

 

We owe this report to this sympathetic group of the AFS Vehicles Group met near the Ryes War Cemetery on Sunday, June 9, 2019 in the afternoon and who kindly stopped to accept a discussion and allow us to do the photos we are happy to present in this article.

 

Unfortunately, we only met one crew out of the three who traveled the sites of the D-Day beaches on the occasion of the commemoration of the 75th anniversary of D-Day, but we feel lucky to have been able to cross it on the D-Day Arromanches sector aboard a sublime vehicle and in impeccable uniforms and unusual that we had not crossed in Normandy.


We have received a booklet published especially for the 75th anniversary of the D-Day that we reproduce below with the consent of our interlocutors and with all our thanks.


We do not forget, of course, to quote the sources:

 

From the Wiltshire Retired Firefighters' Association newsletter, "The Branch" of June 2014.

 

Photos Getty Images, and Stowmarket History Group - George Wilden.

 

Adapted by David Moore, June 2019.

 

 

The National Fire Service Overseas Contingent and D-Day

Commemorated by the NFS and AFS Vehicles Group visit to Normandy

 

The story of the NFS Overseas Contingent is little known and rarely told. Members of the NFS and AFS Vehicles Group are portraying the Overseas Contingent by taking two representative vehicles and a pump to Normandy for the 75th Anniversary of D-Day.

 

From the early months of 1943, the southern countries of England started to be used as temporary billeting and storage areas for the massive numbers of troops and their equipment, ammunition and fuel needed for the invasion of Normandy. This meant that the fire load in countries such as Wiltshire, Hampshire and Dorset increased very significantly and the NFS had to react to this. These areas of increased risk were designated as BLUE ZONE and fire crews and pump from NFS regions of lower risk were temporarily moved into the zone to reinforce the firefighting resources normally there. By all accounts, this worked very successfully and many fires that threatened to destroy ammunition, fuel and military vehicles were dealt with efficiently by the NFS without them reaching disastrous proportions.

 

Then, in March 1944, a call went out throughout the NFS for volunteers to join a new unit designated OVERSEAS CONTINGENT. As its name implied, this new NFS contingent was being formed to cross the Channel following up the advancing troops in Normandy and providing a fire fighting and fire prevention service to the Allied Military. Women were barred from applying and male applicants had to be between the ages of 19 and 41. Applicants came forward in large numbers but the selection process was rigorous and many failed it, resulting in another appeal for volunteers in May 1944.

 

The fire fighters that were successfully recruited into the new contingent were undoubtedly an elite unit and they were issued with shoulder flashes bearing the words "Overseas Contingent" together with other variations from standard NFS uniform such as a beret, a brown webbing belt, army boots with gaiters. 

 

The special training given to members of the "Overseas Contingent" was aimed at bringing them to a high level of physical fitness. In many ways it mimicked the training given to soldiers attached to "commando" units except, of course, that no weapon training was given to the firemen. The training even included sessions in foreign languages. The advanced element of the training involved the NFS men being instructed in how to embark their pumps and other vehicles on landing craft and disembark them in France.

 

In Whitehall there was much thought having to be given to the legal status of the Overseas Contingent if elements of it were ever deployed alongside or right behind the fighting forces. What would happen to NFS men that might be captured by the enemy? In the end, it was decided to give the Overseas Contingent the status of persons accompanying or following the fighting forces as defined in the Army Act. It was hoped that should any NFS men fall into the hands of the Nazis they would not be shot but treated as prisoners of war.

The contingent was organised into "columns" with each mobile column being equipped to be as self-sufficient as possible. It seems likely that the planning that went into producing the post-war Auxiliary Fire Service mobile columns probably leant heavily on the experience gained from the Overseas Contingent mobile columns.

Gradually the manpower of the contingent was brought up to full strength but only after the ban on recruiting volunteers from London, Merseyside* and the Midlands was lifted. This ban was imposed so as not to seriously deplete the NFS in these high fire risk areas of the country. However, it was later realised that it was within these areas that lay the greatest experience in dealing with fires caused by enemy action and so blitz-hardened firemen were welcomed into the Overseas Contingent.

 

* (The Merseyside is a metropolitan county of England established in 1974. It is the region around the Mersey Estuary, formerly part of the counties of Cheshire and Lancashire. )

 

The D-Day landings did, of course, take place on 6th June 1944 and a decision then had to be made on whether or not to deploy one or more columns of the NFs Overseas Contingent to support the invasion forces. The top brass of the British Army soon made their feelings known that they did not want the responsibility of looking after the NFS as the liberation of France, Belgium and the Netherlands gathered pace.

 

As a result, on 17th October 1944, four of the five columns were stood down, but to the disappointment of the men, leaving just Column N° 4, which we represent.

 

 - (N° 4 Column continued to train and saw active service between D-Day and January 1945 at V2 rocket incident in London.)

 

However, the Americans took and opposing view and stated that they would welcome NFS support. In January 1945, one column of the Overseas Contingent under the command of Divisional Officer J.M Kelly was sent to France .The column was attached to the Twelfth (US) Army Group and contemporary reports show that the NFS and US Army personnel soon struck up a very cordial and effective working relationship.

 

The serious impact that loss of fuel and ammunition through fire could have on the allied campaign was very much understood by the Americans and the potential for disastrous fires was massive. For example, one fuel depot dealt with the decanting of petrol into jerry cans and a total of 1,5 million gallons* was handled every day.

 

* (The imperial gallon (GB gal symbol or gal Imp) is worth 160 fluid ounces of the Imperial system of units, or exactly 4.546.09 liters, so 1.5 million UK gallons = 6.819 million liters.


    The US gallon (US gal symbol) is defined as measuring 231 cubic inches of the US system of units, exactly 3,785,411,784 liters; it is divided into 128 US fluid ounces, so 1.5 million US gallons = 5.680 million liters.)

 

Remarkably, German prisoners of war were often placed on the nozzles of the petrol pipes from whence the jerry cans were being filled. Ammo dumps ranged in size from a small railhead to 25 square miles. The risk of explosion and fire must have been enormous and so it is little wonder that the US Army was so glad to have the Overseas Contingent working with them at such sites.

 

Divisional Officer Kelly soon found that his resources were severely stretched with his pumps and crews being scattered over an area of 30.000 square miles. By the time the column was sent home, the most northern element of the NFS was stationed at Wegberg actually inside Germany and the most southern was at Verdun in France. So much useful work for the Overseas Contingent was found that it raises doubts about the decision to only send one column overseas. Hundreds of major incidents were dealt with by the Overseas Contingent and the number of fires they prevented in incalculable.

 

The relationship between the US Army and the Overseas Contingent grew so close that the NFS men were issued with American working rig uniform and they temporarily adopted US Army ranks to avoid confusion. So, for example, a NFS Section Leader was referred to as "Sergeant" and Leading Fireman was known as "Corporal".

 

After seven months of hectic activity the Column was withdrawn on 15th July 1945 and returned to England. The Home Secretary wrote to the returning NFS men a letter containing the following:

 

 - I have had reports of the hardships you endured and the zeal and efficiency with which you carried out the duties entrusted to you.... I congratulate you and welcome you back to your homes and friends.

By John Craig.

 

Vehicles and their markings

 

Vehicles for the NFS Overseas Contingent had a number of extra markings in addition to the yellow triangle on the front left wing, and the circular NFS logo. A white triangle identified the vehicle.

 

At the top was the Column Number, which is "4" in our case, because Column 4 was the only one that went overseas. The others were stood down.

 

Below that were two letters and a number. We have chosen Company "C", Section "X" consisting of 5 vehicles.

The vehicles also had the Allied White Star in the White Circle on the bonnet and roof, and Army serial number on the RH front mudguard, and a 3 x I white stripe on the offside mudguard to indicate that the engine had not been waterproofed.

 

Each Column consisted of an HQ company and 5 companies, each of which had two sections, "X" and "Y", making a total of 522 officers and men.

 

The column consisted of:

 

1 Foam Unit (Column HQ)

2 Column Lorries (Column HQ)

1 Column car (Column HQ)

5 Mobile kitchens (1 per company)

5 Hose Carrying Lorries (1 per company)

5 General purpose Lorries (1 per company)

50 Towing Vehicles (10 per company)

10 Mobile Dams (2 per company)

61 Large Trailer Pumps (12 per company, 1 HQ)

 

We are representing part of a Section, which would have 5 towing vehicles and a mobile dam, with all of them towing a large 500 gallon per minute (approx. 2400 liters per minute), and a 350cc Royal Enfield motorcycle. For reasons of space, we had to leave the second Large Pump at home!

 

The Dodge Mobile Dam that we have today is exactly like the ones used by the Overseas Contingent, although they also had Ford versions. It is rated as 4/6 tons, meaning 4 tons fully equipped with crew, and 6 tons when you add 500 gallons of water (2 tons).

 

The towing vehicles would have been Ford WOT3 (War Office transport) vehicles with a canvas tilt. However, our Austin K2 is of similar age and size, and was used by the NFS earlier in the war. It would have spent most of the war towing a large Dennis pump.

 

Entrainement des volontaires du NFS

 

 

If you are interested, please call David Moore on 0115 9664938 or 07718 077584, or email :

 

info@nfs-afs.org.uk.           See:  nfs-afs.org.uk

 

 

 

Commentaires

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  • DEHAYES (dimanche, 23. juin 2019 09:44)

    traduction du message de Chris Bonnick

    Lecture très intéressante. J'aurais aimé pouvoir faire partie de l'équipe d'incendie, mais le travail passe en premier. Je vous salue tous ceux qui ont pris part.

  • Chris Bonnick (dimanche, 16. juin 2019 19:49)

    very interesting read. i wish that i could have been part of the fire crew but work comes first. I salute you all who took part.