Avis de décès U
Ken OATLEY, navigateur sur avion De Havilland Mosquito du 627th Squadron durant le conflit de la Seconde Guerre mondiale est décédé.
Lors de la publication d’un article sur la WW II sur notre site, nous vous informions sur les actions faites par ce Monsieur lors du bombardement du camp allemand de Cassan à l’Isle-Adam (95).
Vous pouvez retrouver cette publication historique via le cheminement suivant :
Rubrique « WW II » puis onglet « En Ile-de-France » puis « Le camp allemand de l’Isle-Adam ».
Si, vous souhaitez laisser un message de sympathie, vous pourrez le faire en laissant un commentaire à la fin de cette publication. Nous nous chargerons de le transmettre à la famille avec qui nous sommes en contact amical.
Monsieur Ken OATLEY est titulaire de la Légion d’Honneur.
*** *** ***
Ci-dessous le message d'annonce, en anglais (écrit par son fils) et traduit en français (par Alain).
Dear Alain,
I hope you are well.
I regret to inform you that my father Ken Oatley passed away on 13th September aged 101 years old.
Thank you and your colleagues for keeping his memory alive in your excellent website.It is most appreciated.Maybe one day I can come and visit the site at Isle d'Adam for myself.
I am also in contact with the son of my dads pilot,Jim Walker who lives in Aberdeen,Scotland and I have sent him a link to your pages .
Dads funeral will be on 20th October so I have a bit of time to wait.
He will be greatly missed.
With very best wishes.
Rodger Oatley (son)
Cher Alain,
J'espère que tu vas bien.
J'ai le regret de vous informer que mon père Ken Oatley est décédé le 13 septembre à l'âge de 101 ans.
Merci à vous et à vos collègues d'avoir gardé sa mémoire vivante sur votre excellent site Web. C'est très apprécié. Peut-être qu'un jour je pourrai venir visiter moi-même le site de l'Isle d'Adam. Je suis également en contact avec le fils du pilote de mon père, Jim Walker qui vit à Aberdeen, en Écosse et je lui ai envoyé un lien vers vos pages.
Les funérailles de papa auront lieu le 20 octobre donc j'ai un peu de temps à attendre.
Il nous manquera beaucoup.
Avec mes meilleurs vœux.
Rodger Oatley (fils)
Dear Alain - Re: Hilton Craig Bell - crew member Avro Lancaster ME668-ZN-L (106 Sqdn RAF). Hilton Bell is my wife's Uncle. We are visiting France in June 2024 and wish to visit Oulins to commemorate Hilton whose plaque is on the wall of the local church. We would like to contact the appropriate local organisation if possible. Can you help please? Regards David
Benjamin B. FERENCZ
Il vient de nous quitter à l’âge de 103 ans.
Mais qui était-il donc ?
Les passionnés de la WW2 le connaissent sûrement.
Il fut le procureur en chef pour les États-Unis lors du procès des Einsatzgruppen, l'un des procès de Nuremberg, en 1947-1948. Procès des Einsatzgruppen, ces unités nazies mobiles affectées au meurtre de masse sur le font oriental où Il obtint la condamnation des chefs de ces commandos de la mort, notamment celle du général SS Otto Ohlendorf, qui n’éprouvait aucun remords devant le rappel de ses turpitudes.
Il était né le 11 mars 1920 à Csolt dans le comitat de Szatmár (région du Royaume de Hongrie), près de la Transylvanie eremort le 7 avril 2023 à Boynton Beach (Floride,usa).
Info Herald Tribune., retranscrit par Alain Octavie et Yannick Dehayes.
IL ETAIT LE DERNIER …
The Independant, mercredi 06 juillet 2022.
Il est 20h51, ce jour-là, lorsque le journal publie cette nouvelle :
« Pfc Bradford FREEMAN, vétéran de la Seconde Guerre mondiale est décédé à l’âge de 97 ans ce dimanche 03 juillet 2022 dans l’après-midi ».
Il était le dernier survivant de la Company E « Easy Company » du 506th Parachute Infantry Regiment de la 101st Airborne, la célèbre « Band of Brothers » qui a fait l’objet d’un livre et d’une série télévisée, après le décès d’Edward Shames (âgé de 96 ans) le 04 décembre 2021.
Né le 4 septembre 1924 dans le Mississippi où il avait fréquenté la Mississippi State University qu’il abandonna pour s’enrôler au sein des parachutistes en décembre 1942. Il avait rejoint la « Easy Cy » en février 1944 comme « mortarman » (servant de mortier), 1st platoon de Dick Winters, de qui il avait refusé d’intégrer l’école des candidats officiers.
Affecté au stick 70 du Lieutenant Buck Compton, il saute sur le Cotentin dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 « lesté » par la plaque de base du mortier attaché à sa poitrine au-dessus du parachute de secours ventral.
Il passe le reste du jour J à la protection du carrefour du Manoir de Brécourt où il participé à la bataille du Holdy à Sainte-Marie-du-Mont en Normandie contre une batterie de canons ennemis et à la bataille des Ardennes (Belgique) où il avait reçu une vilaine blessure dans une des forêts près de Bastogne.
De retour au pays, il épousa Willie Girley en juin 1947, dont il eut 2 filles et travailla durant plus de 30 ans comme facteur.
Nous sommes désolés de relayer cette information avec cet important retard mais celle-ci nous est parvenue tardivement. Elle vient clore l’histoire de la Easy Company, dont les péripéties relatées sur nos petits écrans, avaient révélé un réel engouement de la part des téléspectateurs.
Adieu, Monsieur, reposez désormais en paix, fier du devoir accompli.
Condoléances attristées de la part de toute l’équipe de Liberty-Jeep.
ELLE ETAIT AUSSI UNE ANCIENNE COMBATTANTE …
En ce jeudi 8 septembre 2022 la nouvelle est tombée ; la Reine d’Angleterre Elisabeth II est décédée.
Même si des signes avant-coureurs nous laissait présager une telle annonce, nous ne pensions pas qu’elle interviendrait si rapidement n’étant pas dans le secret médical de la famille royale et l’ayant vu encore il y a 48H lors de l’intronisation de la première ministre britannique.
Nous ne nous appesantirons pas ici sur la longévité exceptionnelle de son règne et laissons cela aux médias qui en feront leurs choux gras pendant un bon moment mais nous nous arrêterons plutôt sur la période de sa vie qui nous intéresse plus particulièrement : sa participation active durant la Seconde guerre mondiale aux côtés du peuple anglais engagé dans un dur conflit.
Alors princesse Elisabeth, la future Reine tient à participer à l’effort de guerre et s’engage dans l’ATS (Auxiliary Territorial Service) en tant qu’officier subalterne, sûre de son sens du devoir envers sa patrie. Son père, le Roi George VI, ancien combattant de la WW1 ayant servi dans la Royal Navy et la RAF, après avoir consulté le ministère du Travail, impose son véto. Le premier devoir de sa fille est envers la Couronne et une éventuelle mise en jeu de sa vie est hors de question et pourtant la jeune fille considère que sa place est alors parmi ceux et celles qui portent l’uniforme. Après maintes sollicitations, le roi cède enfin.
Elle rejoindra donc les auxiliaires féminines de l’Armée de Terre où elle acquerra les rudiments de la mécanique et mettra les mains dans le cambouis avant de devenir une sérieuse « mécano » et prendra le volant d’une ambulance malgré qu’elle fût exemptée de l’épreuve obligatoire de conduite. Son sérial number sera le 230873.
Même si elle ne fût pas confrontée au combat en première ligne, elle démontra à ses futurs sujets que son statut royal ne devait pas la tenir éloignée de la première préoccupation du peuple britannique, celle de ne pas plier devant le joug nazi et montrer l’exemple de l’abnégation de toute une nation dans son ensemble.
Les britanniques et le Commonweath perdent une souveraine de grande valeur qui a su à maintes reprises montrer à son peuple qu’elle le considérait et celui-ci le lui rendait bien.
Adieu Madame, reposez en paix.
L’équipe de Liberty-Jeep.
Remerciements reçus suite à notre publication "Hommage à Sa Majesté la Reine Elizabeth II"
Dear Alain and friends of The Liberty Jeep Group,
Thank you very much for your kind thoughts and condolences with respect to the passing of Her Majesty Queen Elizabeth II.
Yesterday was my 70th birthday so I have only ever known one Queen and it was quite a strange day.
With a new Prime Minister within only 24 hours and all the difficulties in Europe we are all experiencing,the atmosphere is rather subdued at the moment .
Hope you are all well and very best wishes to you all.
Long Live The King.
Kind regards
Rodger (and Ken) Oatley
Cher Alain et amis de The Liberty Jeep Group, Merci beaucoup pour vos aimables pensées et vos condoléances à l'occasion du décès de Sa Majesté la Reine Elizabeth II. Hier, c'était mon 70ème anniversaire, donc je n'ai jamais connu qu'une seule Reine et ce fut une journée assez étrange. Avec un nouveau Premier ministre en seulement 24 heures et toutes les difficultés que nous connaissons tous en Europe, l'ambiance est plutôt morose en ce moment. J'espère que vous allez tous bien et meilleurs vœux à tous. Longue vie au roi. Sincères amitiés Rodger (et Ken) Oatley
Il était …
Le plus vieux vétéran américain de la Seconde Guerre mondiale et il nous a quitté à 112 ans le 5 janvier 2022. Lawrence Brooks, né en 1909 en Louisiane dans une famille afro-américaine de 15 enfants, il fut incorporé en 1940 et fut affecté au sein du 91st Engineers Battalion et, en tant que cuisinier des officiers blancs de cette unité, il traversa la guerre sur le théâtre d’opération du Pacifique (Australie, Nouvelle-Guinée & Philippines).
Ayant échappé à la mort par deux fois, lors d’un crash d’avion au-dessus de l’océan alors qu’il participait à l’acheminement de vivres, suite à une panne de carburant et la seconde fois lorsqu’un tireur d’élite japonais fit le choix de tirer sur un soldat qui était auprès de lui. Elle a décidé de le rattraper en ce début d’année.
Membre du musée de la Nouvelle-Orléans, il y racontait ses souvenirs … et désormais il fera partie de l’Histoire.
RIP Lawrence.
Margot DUHALDE, pilote de la France Libre.
Seule femme pilote des Forces Françaises Libres durant la Seconde Guerre mondiale, elle est décédée à l’âge de 97 ans à Santiago du Chili le lundi 5 février 2018.
D’un caractère bien assuré, d’origine basque, alors qu’elle pilote déjà depuis 4 années au Chili dans la FACH (armée de l’air chilienne), cette pionnière de l’aviation n’a que 20 ans quand elle décide de rejoindre sa patrie originelle pour se mettre à son service en 1941. Elle fut initiée au pilotage, alors qu’elle était encore adolescente, par un français : César Copetta. Elle avait dû s’affirmer avec force dans ce pays sud-américain peu enclin à favoriser la gent féminine en cachant le fait qu’elle était astigmate, maladie de la vision qui aurait pu lui interdire tout espoir de vol si elle avait été dévoilée.
Le culot, elle n’en manquait pas quant elle se présenta comme pilote, alors qu’elle ne comptait que 50 heures de vol, au consulat de France. En Angleterre, à Liverpool, lorsqu’elle voulu rejoindre les FAFL, elle essuya un refus net et sans appel.
C’était sans compter sur sa détermination à rejoindre les volontaires du général de Gaulle même en prenant des chemins de traverse. Ayant eu connaissance que la RAF engageait des convoyeuses d’avions, elle présenta sa candidature qui fut instantanément acceptée et au prix d’un très dur entrainement elle accéda (seule femme française) à l’ATA (Air Transport Auxiliary. Elle fut donc chargée d’acheminer des avions neufs ou remis en état pour les pilotes masculins partant au combat, sans parfois n’avoir piloté les avions qu’elle avait entre les mains comme la plupart de ses consœurs, souvent uniquement après avoir consulté le manuel ad ’hoc.
« Notre mission était de dégager les usines, le plus vite possible, pour que les Allemands ne les bombardent pas. En une journée, nous pouvions piloter cinq sortes d’avions différents », confia celle que les anglaises surnommaient « Chile » (Chili).
C’est à l’automne 1944 que le général de Gaulle signa un décret autorisant les femmes pilotes dans l’armée de l’air française. En 1946 elle fut décorée de la légion d’honneur et c’est enfin reconnue qu’elle repartit au Chili. C’est alors que fut porté à la connaissance la dizaine d’accidents qu’elle connue pendant la guerre. Elle fut promue commandeur de la Légion en 2006. Elle vola pour la dernière fois à 86 ans. Cette grande dame qui n’avait pas hésité à mettre sa jeunesse au service de sa patrie d’origine est décédée en février 2018.
Margot Duhalde « convoya ainsi plus de 1.500 appareils anglais ou américains et de tous types, chasseurs, bombardiers, avions de transport et d’instruction », écrit la Revue historique des armées françaises dans un article intitulé « Femmes et pilotes militaires dans l’armée de l’Air ».
Un grand merci, Madame, pour cette vie exemplaire et ce courage exceptionnel que beaucoup d’autres non pas eu et qui est resté dans l’ombre malgré tout. Nous sommes heureux, pour notre part, de vous mettre en lumière auprès de nos fidèles lecteurs et amis.
Vous pouvez reposer en paix désormais, vous ne serez pas oubliée.
Ce sujet nous a été présenté par M. Daniel DUCROC, Officier supérieur honoraire de l’Armée de Terre, visiteur et contributeur assidu de notre site. Merci beaucoup, cher ami, pour les informations toujours très intéressantes dont vous nous faite part et qui contribuent largement au sérieux de nos publications.
Alain OCTAVIE et mise en page (texte et photos) par Yannick DEHAYES
Une Religieuse honorée de la Bannière Etoilée.
Lundi 4 avril 2022, le cercueil de cette femme, membre de la communauté des Petites Sœurs des pauvres, a été drapé de la Bannière étoilée, le drapeau américain, lors de ses obsèques.
Une femme apparemment ordinaire, Mary ULM était née aux États-Unis en 1920 et décédée en France à Caen (14) en 2022. Elle avait eu une vie bien remplie, tout d’abord au service de son Pays comme militaire puis au service de Dieu dans la communauté des Petites Sœurs des Pauvres où elle a servi à l’Ehpad du quartier de Vaucelles à Caen sous le pseudonyme de Marie Joseph de l’Assomption.
Elle aura fait du chemin, depuis son engagement dans l’US Army dans les Transmissions, son débarquement sur les plages de Normandie en Juin 1944, son défilé avec les troupes américaines lors de la Libération de Paris le 26 Août de la même année. Ayant trouvé la foi, elle se dévoue alors auprès des personnes âgées et démunies en 1950 lors de son retour au pays. Elle décide ensuite de revenir en France et entame diverses missions en Normandie et en Belgique où elle partage son temps. A l’Ehpad de Caen où elle avait fêté son centenaire en 2020, elle s’est éteinte en cette fin Mars 2022.
Une délégation de trois sous-officiers féminins ont fait le déplacement depuis les États-Unis pour lui rendre un dernier hommage bien mérité.
Merci Madame pour votre dévouement, vous pouvez désormais reposer en paix.
D’après un article publié le 7 Avril 2022 dans le journal régional « liberté – Le Bonhomme libre » - Actu.fr / Normandie.
Un Héro méconnu chez nous … Sauf à MORTAIN (50).
Et oui, je suis quasi sûr que vous ne le connaissez pas pour la grande majorité d’entre vous et pourtant il fut l’un des artisans d’une grande victoire qui fut un des tournants de la Seconde Guerre mondiale et qui se déroula sur la colline 314 à Mortain.
Les habitants de cette petite ville normande connaissent, pour la plupart, ce nom mais surtout l’héroïque combat qui s’est déroulé sur la « Hill 314 » et sa désormais célèbre chapelle St. Michel qu’il ne faut absolument pas manquer si vous visitez cette bourgade, surtout si vous êtes fan d’histoire et d’héroïsme en particulier.
Tous ceux qui ont pris part à cet acte de résistance hors du commun sont des héros et nous ne pouvons pas citer ici chaque nom et nous avons opté pour celui-ci. Il les représentera tous !
Et il continua jusqu’à la victoire finale en Allemagne.
DENIUS Franklin Wofford (vétéran) – Staff Sergeant – ASN (matricule) 38430234 – né le 4 Janvier 1925 - Il a passé sa petite enfance à Athènes, au Texas, où sa famille a vécu et il a fréquenté les écoles publiques. En tant que jeune adolescent, il est allé à l'école de préparation militaire, l'Institut Schreiner à Kerrville. Il a obtenu son diplôme en 1942 puis s'est enrôlé, en tant que membre du programme de l'armée pour les jeunes de 17 ans, à la Citadelle de Charleston, S.C. Après deux semestres, il s'est enrôlé dans l'armée et est entré en service actif le 3 juin 1943. Le Private (2ème classe). Denius, après une formation d'artillerie de base, est affecté à la 30ème division d'infanterie et reçoit un entrainement complémentaire au Camps Roberts en Californie et rejoint l’Angleterre en janvier 1944 où il reçoit un autre entrainement pour « Ranger » cette fois, avant d’être affecté à la Batterie C du 230th Field Artillery Battalion (artillerie de campagne) de la 30th Infantry Division.
Son rôle à Mortain :
Franklin Denius était un observateur avancé d'artillerie dans la batterie C, de ce bataillon d'artillerie. Ce segment commence avec Denius parlant de sa position au sommet de la colline 314.à Mortain. Plus tard dans l'après-midi [Note des annotateurs : 6 août 1944], ils ont commencé à entendre des camions allemands et ont pu voir l'infanterie débarquer. Ils ont également vu des chars arriver à moins d'un mile du bas de la colline. Le moment venu, ils ont commencé à appeler le feu d'artillerie sur les positions ennemies. Ils ont réussi à assommer un certain nombre d'unités allemandes, mais le feu a également révélé leurs positions sur la colline. En plus des hommes au sommet de la cote 314, le 117ème régiment et le 119ème régiment avec leur artillerie et leurs ingénieurs étaient de chaque côté de la colline. Le terrain dans la zone déterminait l'emplacement de ces unités et elles se sont placées du mieux qu'elles pouvaient en position défensive. Il y avait un peu moins de 700 hommes au sommet de la colline qui se sont mis en position cet après-midi du 6 août 1944. Même avant la tombée de la nuit, l'air allemand la force a survolé et les a mitraillés. C'était la première fois depuis plusieurs semaines qu'ils voyaient des éléments de l'armée de l'air allemande, la Luftwaffe, la division leur avait posé des communications filaires au sommet de la colline en plus des radios. Les radios qu'ils utilisaient s'appelaient 509 et étaient en deux parties. La batterie était la moitié de l'unité et pesait environ 55 livres à elle seule. La radio elle-même était portée par le sergent radio et pesait environ 50 livres. La radio devait être boulonnée à la batterie et une antenne fonctionnait avant que l'appareil puisse être utilisé. Ce n'était pas comme un téléphone portable, ils ont installé un fox-hole juste sur les lignes de front à côté d'une mitrailleuse de calibre 30 refroidie par air. Le matin du 7 août, il y avait beaucoup de brouillard. L'armée de l'air allemande est arrivée et les Allemands ont attaqué en masse jusqu'à la cote 314. Cela a commencé la bataille qui allait se poursuivre 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 pendant les 6 jours et demi suivants. Dans l'après-midi du 7 août, ils étaient complètement encerclés par les forces allemandes. Les Allemands avaient 5 divisions de panzers et 70000 fantassins. Les Allemands voulaient capturer la colline 314 parce que tant que la colline était aux mains des Américains, les lignes de ravitaillement vers la troisième armée de Patton pouvaient être protégées. La colline était très importante et le 6 août, Eisenhower les a radio pour leur dire de tenir la colline à tout prix. Pendant la bataille, Denius a pu appeler et diriger non seulement les obusiers du 230ème bataillon d'artillerie de campagne, mais aussi de l'artillerie et artillerie du corps. Tandis que Denius appelait l'artillerie de son côté de la colline, l'autre groupe d'observateurs appelait l'artillerie de l'autre côté. Au cours de la bataille, le lieutenant avec Denius est devenu inapte, ne laissant que Denius et son sergent radio Sherman Goldstein pour appeler l'artillerie. Les Allemands étaient juste en face de leurs positions et Denius et Goldstein ont participé à de nombreux combats au corps à corps. Denius et son sergent radio ont pu se rendre à environ 75 à 100 mètres derrière le poste de commandement des commandants de la compagnie. De cette façon, ils étaient constamment avec le commandant de la compagnie et pouvaient faire appel à l'artillerie chaque fois qu'une attaque se produisait. Les barrages d'artillerie étaient déjà prédéfinis, donc Denius n'avait besoin que de donner le numéro de barrage d'urgence. Ils n'avaient pas du tout besoin d'ajuster le feu. Pour cette raison, ils ont réussi à défendre la colline 314 le premier jour de la bataille. Après avoir été sur la colline pendant 2 jours, leurs batteries radio ont commencé à s'épuiser. En utilisant les barrages d'urgence, ils ont pu raccourcir le temps qu'ils devaient passer à la radio. Les Allemands étaient des combattants expérimentés et leur division SS était très expérimentée. Pour cette raison, Denius a dû ajuster le feu d'artillerie là où les Allemands montaient leurs attaques. Plus tard, Denius dut diriger le feu d'artillerie sur les chars allemands et les lignes de ravitaillement. Cela se passait jour et nuit, les troupes américaines subissaient de nombreuses pertes. Denius accorde beaucoup de crédit aux médecins qui ont fait de leur mieux pour soigner les blessés. Lorsqu'ils étaient au combat, ils étaient totalement immergés dans ce qu'ils faisaient et ne considéraient rien d'autre. Ils ne se préoccupaient que de leurs camarades et de l'accomplissement de leur mission. Denius a essayé de le faire dans sa vie civile mais n'a pas pu le faire. La chose la plus importante pour Franklin Denius en tant qu'observateur d'artillerie sur 314 [Note des annotateurs : Hill 314] était la communication. Lorsque les batteries de la radio mourraient, elles ne seraient plus efficaces pour préserver la défense de la cote 314, alors ils faisaient tout ce qui était en leur pouvoir pour prolonger la durée de vie des batteries. Une autre préoccupation était de savoir si les Allemands les encerclaient ou non et attaqueraient sous tous les angles. Le troisième jour, les Allemands ont envoyé un groupe drapeau blanc sur la cote 314. Les Allemands ont été agités mais ont été arrêtés à mi-hauteur de la colline et n'ont pas été montrés aux positions américaines. Les Allemands ont félicité les Américains pour leur bravoure, mais ont déclaré qu'ils allaient lancer et tous attaquer sur la colline si les Américains ne se rendaient pas. Un commandant de compagnie sur la colline a refusé les demandes de reddition des Allemands et les Allemands sont retournés à leurs positions et la bataille a repris. Fidèles à leur parole, les Allemands ont lancé une attaque totale dans toutes les zones autour de la colline. Après environ 7 ou 8 heures de combats acharnés, l'attaque allemande a été vaincue vers minuit. Les Américains ont continué à détenir la cote 314 d'infanterie, reçoit un entrainement complémentaire au Camps roberts en Californie et rejoint l’Angleterre en janvier 1944 où il reçoit un entrainement pour Ranger avant d’être affecté à la Batterie C du 230th Field Artillery Bn ... en Belgique pendant la bataille des Ardennes, son groupe d'observateurs avancés soutenait à nouveau le bataillon d'infanterie. Le 22 décembre 1944, ils se retrouvent sur la voie d'une attaque allemande de Panzer. Leur poste d'observation d'artillerie a été découvert par l'ennemi et pris sous le feu des chars allemands malgré le feu qui a commencé à tomber tout autour de lui, le Sgt. Denius a refusé de se retirer du poste et a continué à « apporter un soutien à l'artillerie » jusqu'à ce que l'attaque ait été repoussée. Franklin W. Denius a reçu plus tard son troisième prix (deuxième grappe de feuilles de chêne) de la Silver Star. Il était encore adolescent à l'époque. Frank a été blessé en Normandie, blessé à nouveau pendant la bataille des Ardennes, et a reçu son deuxième Purple Heart en février 1945. Après avoir servi avec son unité dans les campagnes de Normandie, du nord de la France, de Rhénanie, des Ardennes-Alsace et d'Europe centrale jusqu'à la fin de la guerre en Europe, Frank Denius rentra chez lui avec la 30e division d'infanterie. Il est arrivé aux États-Unis le 25 août 1945 et est retourné au Texas, où il a été renvoyé à San Antonio à Fort Sam Houston le 2 octobre. Une quatrième Silver Star a été décernée à Frank après la fin de la guerre en 1945 – Il a reçu les Croix de Guerre Belge et Française, 1 Presidential Citation et a été fait Chevalier de la Légion d’Honneur – Sa passion : Le football « Il croyait au football, car il croyait en l'esprit du jeu et en ce qu'il enseignait aux jeunes enfants. Il célébrait les victoires, détestait les défaites et était toujours prêt à enfiler ses bottes pour une marche de plus jusqu'au prochain match.
Décès le 29 Juillet 2018 (93 ans), inhumé au Austin Memorial Park Cemetery, Austin, Travis County, Texas.
Recherches effectuées par Alain Octavie sur différents sites internet pour votre information :
Sources parmi d’autres.
https://www.tshaonline.org/handbook/entries/denius-franklin-wofford
https://law.utexas.edu/news/2018/07/29/in-memoriam-frank-w-denius-49/
https://moody.utexas.edu/news/memory-frank-w-denius
https://www.ww2online.org/view/franklin-frank-denius
https://texassports.com/news/2007/5/28/052807aaa_381.aspx
Peter Edward MUNGER est décédé …
C'est avec le cœur lourd que nous faisons savoir à tout le monde que Peter Munger, E / 120ème INR est mort paisiblement dans son sommeil ce matin. Nous avons eu la chance d'avoir appris à connaître Peter au cours des nombreuses années où il est venu aux réunions. Il va nous manquer terriblement. Nos pensées sont des prières avec la famille Munger. Repose en paix Peter.... ton service et ton sacrifice ne seront jamais oubliés. Old Hickory !! |
C’est le message qui nous est parvenu le vendredi 9 Avril 2021 sur le site de la 30th Infantry Div Association … bien triste nouvelle.
C’est encore un vétéran du 120th, passé chez nous fin août 1944, qui vient de nous quitter et pour nous qui commémorons la 30th inf Div et plus particulièrement ce régiment qui libéra le village de Nesles-la-Vallée où fut créé Libert-Jeep, c’est encore un moment de tristesse qui vient s’ajouter à la morosité de la période de pandémie actuelle. Il est bien entendu que nous ne connaissions pas personnellement Peter E. Munger mais nous pouvions le visualiser sur les images parues sur les sites dédiées à l’association des vétérans de la 30th.
Peter Edward MUNGER était né à Merion en Pennsylvanie en 1925.
Il est passé par le système de l'école Lower Merion, obtenant son diplôme en 1943.
Il s’était enrôlé dans l'armée en août 1943 et avait été appelé au service actif en novembre 1943. Il avait suivi un entrainement à Fort McClellan Alabama Training Center et y avait reçu ses bases en tant que spécialiste du peloton de renseignement et de reconnaissance. Après avoir terminé cette formation de base, il avait été envoyé outre-mer en Angleterre, y débarquant en mars 1944. Le jour J +30, il arriva en Normandie et en juillet, il fut affecté à la 30th Infantry Division, 120th Infantry regiment, Compagnie I et peloton R. Au cours des cinq mois qui suivirent, le peloton de l'INR traversa la France et fut parmi les premières unités à entrer en Belgique et aux Pays-Bas. Puis en décembre, avec le début de la bataille des Ardennes, il était devenu fusilier dans la Compagnie E du 120th Infantry, puis il eu 11 mois de combats, recevant un insigne de combat infantryman, la Bronze Star, la médaille Purple Heart, une médaille de bonne conduite, La Distinguished Unit Citation devenue ensuite Presidential Unit Citation, une médaille de l'armée d'occupation (Army of Occupation Medal), un insigne de carabinier expert (Marksmanship badge), les Fourragère française et belge de la WW2 , et autres médailles commémoratives.
Libéré du service, Munger était allé à l'Université de Pennsylvanie et avait obtenu son diplôme quatre ans plus tard avec un B.S. en économie de la Wharton School. Il s'était alors lancé dans l'industrie du revêtement de sol et avait occupé de nombreux postes de direction font celui dans la fabrication, la vente en gros et la vente au détail.
Il avait pris sa retraite en 1994, mais avait continué comme consultant pour sa société InterfaceFlor. Il était président du Philadelphia Carpet Club, président de sa classe d'anciens élèves à Penn, président du conseil de la Friar Senior Honor Society, et secrétaire et membre du conseil d'administration de la Epilepsy Foundation, dans l'est de la Pennsylvanie. Il avait également été membre du comité de Tredyffrin 4 dans le comté de Chester. Il était enseignant, administrateur et ancien ordonné à l'église presbytérienne Bryn Mawr. Il était devenu membre des vétérans de la bataille des Ardennes en 1980. C'est avec le chapitre de la bataille des Ardennes à Philadelphie qu'il avait formé « Sons and Daughters of Veterans of the Battle of the Bulge » pour lever des subventions pour l'éducation universitaire pour les descendants de la bataille.
Peter Edward Munger résidait dans la communauté de retraités de Bellingham à Westchester, en Pennsylvanie, avec sa femme, Edith. Il était le père d’un fils, Peter et d’une fille, Ann, tous deux membres des » fils et filles des vétérans de la bataille des Ardennes ».
Nous adressons toutes nos condoléances attristées à sa famille, ses amis, ses anciens compagnons d’armes et à la 30th Inf Div ainsi qu’à l’association qui y est rattachée.
Repose en paix, Peter.
Frank DENIUS
C'est avec retard que nous avons appris le décès, via @Amicale Mortain 30th Infantry Division, d'un vétéran, héros de la Bataille de Mortain, en date du 29 juillet 2019..
Frank DENIUS, vétéran de la Seconde Guerre mondiale, membre du "Bataillon Perdu" sur la Cote 314 à Mortain en août 1944.
Issu du 230th Field Artillery Battalion, mis à la disposition de la 29th Division, il fut réaffecté au 2nd Battalion du 120th Infantry Regiment de la 30th Infantry Division et placé comme un des 3 observateurs au pied de la "Petite Chapelle" pour diriger les tirs d'artillerie sur les colonnes allemandes assiégeantes.
C'est à lui qu'est aussi attribué les tirs d'obus creux dont les ogives furent remplies de médicaments le 10 août 1944.
Blessé en Belgique, il continue le combat jusqu'à la fin du conflit et est démobilisé le 25 août 1945. Il rejoindra ensuite sa ville d'Austin au Texas.
R.I.P Frank and thank you very much.
Source photos : Amicale Mortain 30th Infantry Division
Cet honorable Monsieur était décoré de :
2 Purple Heart
4 Silver Star
Chevalier de la Légion d'Honneur en 2012
QUELQUES HEROS …
Leur mémoire est honorée sur l’esplanade de Ranville, faisant face au cimetière militaire britannique, à l’aide de panneaux plantés de part et d’autre de l’allée transversale.
Souvenons-nous.
(Cet article est un complément de celui qui figure dans la rubrique « Nos sorties » - onglet : En Normandie, dans le cadre de nos visites effectuées lors du 75ème anniversaire du D-Day – le 10 juin 2019 sur le chemin du retour)
Les textes repris ci-dessous sont ceux repris en intégralité sur les panneaux.
Ces deux articles sont mis en ligne pour les personnes qui, résidant loin de Ranville, n’auront peut-être jamais l’occasion de se rendre sur place mais qui pourront par ce biais en prendre connaissance. Remerciements à la mairie de Ranville et à toute l’équipe municipale pour cette mise en place dans le cadre du devoir de mémoire. Respect …
Jan de VRIES
Né le 24 janvier 1924 à Leeuwarden, en Frise, une province au nord des Pays-Bas, il immigre six ans plus tard avec sa mère et son frère aîné pour rejoindre son père au Canada.
A l’âge de 18 ans, il souhaite s’engager dans l’aviation Royale Canadienne, mais, étant daltonien, il n’est pas accepté.
Au début de 1943, il voit un petit groupe de parachutistes à Toronto :
« Qu’est ce qu’ils avaient l’air classe ! Leurs uniformes aux pantalons nettement plissés, aux bottes bien cirées et aux bérets couleur bordeaux. Ce n’est pas seulement l’uniforme qui m’a impressionné, c’est leur apparence en général, leurs manières, la façon dont ils se comportaient. Je me suis dit : c’est fait pour moi ».
Quelques temps plus tard, il réussit à intégrer le 1er Bataillon canadien de Parachutistes.
Après un entrainement de base, il embarque à bord du Queen Elizabeth et arrive en Angleterre en juillet 1943 avec son unité. Jan termine son entrainement à Ringway, Manchester en septembre 1943.
A minuit, le 6 juin, au sein de la compagnie C, Jan est parachuté an Normandie. Le bataillon canadien est impliqué dans les plus violents combats de la Bataille de Normandie sans jamais échouer pour atteindre ses objectifs.
Jan est blessé par un tireur d’élite le 31 juillet 1944 et évacué vers l’Angleterre.
Suite à son saut sur la Normandie, il est à nouveau largué pour l’opération Varsity au-dessus du Rhin le 24 mars 1945.
Membre actif de l’association du premier bataillon parachutiste Canadien, il fait régulièrement la tournée des écoles pour sensibiliser les élèves sur le devoir de mémoire.
Pour son dévouement, il est décoré de l’ordre du Canada et Jacques Chirac lui remet la Légion d’Honneur en 2005.
Douglas BAINES
Incorporé dans le Régiment du West Yorkshire le 4 février 1943, Doug BAINES se porte volontaire pour les troupes aéroportées.
Il suit des cours de sauts en parachute, il accomplit 8 sauts et est apprécié par ses instructeurs.
En 1944, après avoir été parachuté en Normandie, Baines est capturé et fait prisonnier de guerre.
Il s’échappe héroïquement d’un train de prisonniers, mi-juillet avec 5 autres soldats et rejoint son bataillon.
Plus tard, il est blessé quand son planeur est abattu au-dessus des Ardennes.
Il quitte l’armée le 2 janvier 1946.
Alastair MACKIE
Né en 1922, fils d’un médecin décoré pendant la Première Guerre, il avait prévu de suivre l’exemple de son père et réussi l’examen d’entrée pour faire médecine au Christ College de Cambridge.
Cependant, avec le soutien de son père patriote, il intègre la RAF où il est accepté pour suivre une formation de pilote.
En février 1944, Alastair Mackie est affecté à l’escadron 233, une unité de transport opérationnelle équipée de Dakota. L’entrainement consiste en grande partie à larguer des parachutistes et leur équipement. Après avoir effectué une préparation en vue du débarquement du Jour J, l’escadron d’Alastair se voit assigner la mission de larguer les hommes de la 3ème Brigade de Parachutistes.
Parmi les hommes à bord de son avion se trouve son demi-frère William Collingwood, commandant de la 3ème Brigade.
« J’ai pris mon frère à part et l’ai taquiné en lui disant qu’il devait rester dans mon avion pour apprécier la qualité du service offert, puis nous nous sommes mis d’accord sur le fait que, pour des raisons familiales, il devait naviguer avec quelqu’un d’autre. »
Après un largage réussi, Alastair et son équipage rentrent en Angleterre sains et saufs.
En septembre 1944, Alastair Mackie tracte un lourd planeur jusqu’à Arnhem pendant l’opération Market Garden.
Des missions d’approvisionnement s’ensuivent sur la zone de largage solidement défendue par les batteries anti-aériennes allemandes, ce qui vaut à Alastair un deuxième DFC (Distinguished Flying Cross) pour bravoure.
Alastair Mackie a été aviateur professionnel pendant 26 ans.
René de NAUROIS
(24 novembre 1906 – 12 janvier 2006)
Prêtre et résistant français. Il a été décoré de l’ordre de la Libération et a reçu le titre de « Juste parmi les nations » en 1989 pour son action en faveur des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il est aussi ornithologue.
Lors de l’invasion de la zone libre par les Allemands en novembre 1942, recherché par la Gestapo qui perquisitionne à son domicile, René de Naurois est interrogé puis remis en liberté provisoire.
Il passe alors en Espagne puis à Londres où il rejoint les Forces Françaises Libres.
Il est l’un des 177 commandos Kieffer, seuls français qui, débarquent en Normandie le 6 juin 1944.
Il est inhumé au cimetière communal de Ranville.
Major Jack WATSON
(1917 – 2011)
Military Cross
Chevalier de la Légion d’Honneur 2005
Citoyen d’honneur de la commune de Ranville 2006
Président de l’Association des Vétérans aéroportés britanniques
Jack Watson participa activement à la libération de Ranville le 6 juin 1944.
Agé alors de 27 ans, il fut parachuté avec son 13ème bataillon sur les champs de céréales entre Ranville et Bréville, il aimait à raconter qu’il sauta de l’avion comme lieutenant, et qu’il atterrit capitaine, car son supérieur avait été mis hors de combat à l’atterrissage, et il le remplaça sur le champ.
Avec ses hommes, il se dirigea vers Ranville, le clocher de l’église, dans la nuit de pleine lune, lui servant de point de repère.
Mais Ranville ne fut que le départ de la libération de l’Europe occidentale.
Jack poursuivit son chemin, avec la 6ème Division aéroportée, jusqu’aux rives de la Seine, puis les Ardennes, la traversée du Rhin et la rencontre avec les troupes soviétiques qui mit fin à la Seconde Guerre mondiale.
Il continua sa carrière militaire en Palestine, en Autriche, dans la zone du Canal de Suez, jusqu’en 1958.
« Chaque fois que je revenais en permission », disait-il, « je faisais un enfant à ma femme Laura », disparue en 2006. Quatre filles et un fils, très proches de leur père, l’accompagnaient lors de ses fréquentes visites à Ranville dont il a été fait citoyen d’honneur en juin 2006.
Pour la première fois, le 6 juin 2009, une gerbe est déposée sur la tombe d’un soldat allemand inconnu dans le cimetière britannique de Ranville. Jack tient à participer à la cérémonie au côté du maire allemand, Jochen VOGEL et dit à plusieurs reprises que ce geste symbolique doit se perpétuer.
Daniel LYONS
Daniel Franck Lyons est né à Wood Green, dans le nord de Londres, le 4 mai 1925. A l’armée, il s’entraînait à Salisburg, dans le sud de l’Angleterre. Engagé dans la 6e division Royal Corps of Signal, on lui annonce le 5 juin 1944 qu’il participerait au Débarquement sur les plages de Normandie.
« C’était 10 minutes avant 1h du matin, le matin du 6 juin 1944. Quelque part dans cette nuit noire, à huit cents pieds au-dessus des champs verts de Normandie, le jour-J attendait les hommes de la 6ème division aérienne. »
Mais alors qu’il pensait retrouver ses collègues parachutistes, tous ont été « éparpillés » pendant le largage.
Daniel et son compagnon auraient dû atterrir près du village du Bas Ranville. Ils transportaient des explosifs qu’ils devaient remettre aux ingénieurs du Quartier Général de Ranville.
«Quand on a atterri, c’était le noir complet. Il était 2h du matin. Mon ami était blessé, nos sommes allés dans une ferme où la femme du fermier lui a donné des soins. Quand le jour s’est levé, j’ai regagné le château du Heaume à Ranville. En attendant j’avais enfoui tous mes explosifs.»
Là, Daniel retrouve un autre groupe de soldats et ils se rendent au Quartier Général. Ne pouvant entrer dans le château, il creuse un grand trou dans la pelouse pour se cacher. Il restera trois jours avant de rejoindre une carrière avec une rivière à près de 1,5 km.
«Quand je suis revenu, j’ai refait le parcours, mais la carrière et la rivière n’existent plus !»
Il devient citoyen d’honneur de Ranville, le 6 juin 2018.
Peter LUARD
Ranville fut libéré à 3 heures du matin le 6 juin 1944 par le 13ème bataillon parachutiste, commandé par Peter Luard, (unité faisant partie de la 6ème division aéroportée britannique).
Cette unité fut aidée par le fait que la 21ème Panzerdivision était en manœuvres d’entrainement.
Le 10 juin les unités principales de la 346ème division allemande s’étaient infiltrées entre la 3ème parachutiste et les 1st Special Services Brigades britanniques à Bréville en direction de Ranville où était resté le 13ème bataillon parachutiste.
L’infanterie allemande progresse au milieu des planeurs abandonnés et Peter Luard a donné l’ordre de n’ouvrir le feu qu’au dernier moment ; ce qui fut fait quand l’ennemi se trouva à 50 m.
Avec l’aide du 7ème bataillon parachutiste, 400 allemands sont tués et une centaine capturée.
Plus tard le 19 août 1944, Peter Luard aura d’énormes difficultés à conquérir un objectif à Putot-en-Auge connu sous le nom de Colline 13 puis il libère Pont-l’Evêque le 22 août et est, à ce titre décoré du Distinguished Service Order.
Puis son action se poursuivit dans les Ardennes en direction de l’Allemagne.
Denzil COOPER
En 1939, quand la guerre est déclarée, Denzil Cooper est réserviste dans l’Armée territoriale.
Né dans l’Essex en 1921, il est arrivé avec sa famille à Birmingham où son père, ouvrier ajusteur, est parvenu à trouver un emploi dans les années 1920.
Dans la nuit du Jour-J, lors de l’opération Mallard, Denzil Cooper est copilote à bord d’un planeur Horsa qui transporte l’Ox and Bucks Light Infantry. Les pertes en pilote de planeurs sont peu nombreuses au cours des atterrissages et Denzil et ses camarades pilotes rentrent en Angleterre rapidement.
On aura besoin d’eux pour les opérations aéroportées suivantes.
«Mon souvenir le plus marquant est le moment où j’ai vu l’aile d’un planeur se détacher, et ce qu’il restait de l’avion qui a réussi à atterrir sans embuche.»
Henry SMITH
Né à Sans-Souci (Australie) le 24 février 1917.
Il s’engage en 1941 dans la Royal Australian Air Force et devient capitaine en février 1944.
En mai, il est rattaché à la Royal Air Force britannique et patrouille le 11 juin au-dessus de Ouistreham. Son avion est touché par des tirs anti-aérien allemands.
Son dernier message radio : «je vais mettre cette chose dans un champ… ». Mais le nez de son Spitfire australien plonge en baie de Sallenelles.
Le capitaine Smith est porté disparu 5 jours après le D-Day, il a 27 ans…
67 ans plus tard, les restes de son corps sont retrouvés dans l’estuaire de l’Orne, il reçoit les honneurs militaires le 19 avril 2011 et repose au cimetière militaire de Ranville.
Nigel POETT
(1907 – 1991)
Est un Général d’Armée Britannique.
A la sortie de l’Académie militaire royale de Sandhurst, il est nommé sous-lieutenant le 1er septembre 1927.
Capitaine, général de brigade à titre temporaire, il commande la 5ème Brigade parachutiste de la 6ème Division aéroportée pendant la campagne de Normandie en 1944 et jusqu’en mai 1945, en Allemagne.
Il reçoit la Silver Star américaine le 20 juin 1944 des mains du général Eisenhower.
Il prend sa retraite en 1962 avec le grade de Général d’Armée.
Général Richard GALE
Né le 25 juillet 1896 à Wandsworth et mort le 29 juillet 1982 à Kingston upon Thames.
En mai 1943, le Général Sir Richard Gale, anglais, est promu au grade de major-général et assume le commandement de la 6th Airborne Division nouvellement créée en vue du débarquement.
C’est à la tête de cette unité qu’il est aéroporté en Normandie pour protéger le front est des plages du débarquement.
Gale, en anglais, signifie « OURAGAN ». Ses hommes l’avaient donc surnommé « WINDY » (le souffleur, le tempétueux), ce qui dénotait un caractère irascible.
Il a atterri en planeur sur la plaine de Ranville pour protéger avec son unité les plages du débarquement.
David TIBBS
Chirurgien pour la 225th Parachute Field Ambulance, il participe à 24 ans au D-Day avec le 13ème Parachute Battalion.
Sous le feu ennemi, il défriche la DZ (Drop Zone = Zone d’atterrissage) afin de faciliter l’arrivée de ses frères d’armes. Sa bravoure lui vaut d’être décoré de la Military Cross.
Il est ensuite parachuté dans les Ardennes et sur le Rhin, avant d’achever la guerre en Extrême-Orient.
Durant la campagne d’Allemagne, il est l’un des premiers médecins à entrer dans le camp de concentration de Bergen Belsen.
En 2011, le Mémorial Pégasus de Ranville était revenu sur son vécu lors de l’exposition «Pour ne pas les oublier».
Il avait également publié son histoire dans le livre «Parachute Doctor : The Memoirs of Captain David Tibbs».
Gordon NEWTON
Gordon Newton revenait tous les ans sur la côte normande afin de se souvenir avec ses camarades de leurs faits d’arme en 1944. Arpentant ici les allées du cimetière militaire de Ranville, là les casemates de la batterie de Merville, il était un habitué des commémorations normandes.
Pourtant, le jour J, le paysage était beaucoup moins accueillant pour les Red Devils de la 6th British Airborne division. Gordon doit avec son bataillon arraisonner les canons de la batterie allemande de Merville. Lui a pris place dans un planeur qui doit se crasher dans l’enceinte de la batterie et ainsi créer l’effet de surprise.
Cependant, pris sous le feu ennemi, le pilote manque son objectif et le planeur touche terre à plusieurs kilomètres, à Gonneville-en-Auge.
Interrogé sur ce qu’il avait ressenti en ce matin du 6 juin 1944, il disait :
«Je n’avais pas peur. Ma seule angoisse se résumait à ne pas me ridiculiser en criant ou en m’enfuyant. Ce qui aurait été pire que d’être tué. Je ne voulais pas me décevoir, ni décevoir ma famille, mon régiment ou mon bataillon…»
Pendant un demi-siècle, il fait le pèlerinage chaque 6 juin, après avoir largement participé à la transmission de la mémoire des hommes et des faits.
Ces hommes font à jamais partie de notre histoire.
N’oublions jamais qu’ils sont venus combattre sur notre sol pour libérer l’Europe et nous apporter la paix.
Photos : Alain OCTAVIE (juin 2019)
Mise en page : Yannick DEHAYES
Le 24 novembre 2019 est décédé Jean MOREL, à l'âge de 97 ans, ancien FFL, membre du commando Kieffer.
Après un dernier hommage dans la cour de l'hôtel de ville de Saint-Malo qui sera suivi d'une cérémonie religieuse en l'église de Paramé (est de St Malo) il sera inhumé le 3 décembre dans le cimetière de Ouistreham (14), lieu où il débarqua le matin du 6 juin 1944 avec ses compagnons d'arme.
Il reste donc deux commandos vivants à ce jour.
28.04.2019, disparition de Bernard DARGOLS, Français, G.I engagé de la 2nd Division U.S qui avait débarqué à St Laurent
sur Mer (Omaha Beach).
https://www.omaha1944.com/a-
Décès de Madame Jeannette GUYOT
C’est en lisant The Telegraph, qu'il était possible d'apprendre le décès, le 10 avril dernier, de Madame Jeannette Guyot. Médias français aux abonnés absents.
Madame Jeannette Guyot est partie à 97 ans, discrète, citoyenne tranquille parmi les autres. Et pourtant ….
Ses 20 ans, elle les passe dans les champs et les bois, à marcher la nuit en silence, ployant son dos, suivie d’enfants, hommes et femmes, qu’elle délivre de la Terreur.
La ligne de démarcation n’est pas loin.
Officier de liaison du Colonel Remy, réseau Confrérie Notre Dame, elle se fait prendre.
Elle est jeune, jolie. Les grands manteaux de cuir de la SS vont le lui faire payer.
3 mois après cet avertissement charnel, elle part à Lyon.
Et remet le couvert. Dewavrin, le relais de De Gaulle en France, la recrute.
L’aile noire de la Gestapo la frôle. Les anglais la récupèrent in extrémis, le 13 Mai 1943 ; la légère porte du Lysander de la RAF, s’ouvre, l’avion ne s’arrête même pas. Jeannette court, court, avec dans son dos le sifflement des balles allemandes.
A Londres, elle s’ennuie derrière un bureau.
Ah oui ! Une fille qui veut faire la guerre, et jolie en plus…
OK, tu vas t’entraîner avec les Américains et les Britanniques, à la dure . On prépare le plan Sussex, en vue du débarquement. Elle est parachutée en bord de Loire, côté Vendée.
Elle repère des zones de largage….elle part à Paris et monte un clan d’opérateurs radios….. dans un tabac mitoyen d’un bureau de la Gestapo !! Bref, une cinglée, une divine cinglée, un de ces anges aux ailes immaculées qui ont sauvé notre pays de la barbarie.
Et rien, pas un mot à la radio, à la télé, dans la presse, sur les réseaux, toutes ces choses futiles et inutiles qui guident nos choix…… seuls les Britanniques se souviennent. Bizarre cette amnésie.
Chevalier de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre avec Palmes, Cross of the American distinguished Service (DSC), s’il vous plaît, British George medal, et officier de l'ordre du British Empire (sous le nom de Gauthier).
Merci Madame…….Merci mille fois.
Deuil à la 2ème Division Canadienne …
C’est avec une grande tristesse qu’il a été mit à notre connaissance le décès de Jacques Nadeau, vétéran des Fusiliers Mont-Royal, à l’âge de 95 ans qui avait participé au débarquement de Dieppe le 19 août 1942 alors que se profile le 75ème anniversaire de cette opération «Jubilée».
Nous adressons nos sincères condoléances à toute sa famille, ses proches et amis.
http://www.paris-normandie.fr/region/dieppe--un-veteran-canadien-du-raid-du-19-aout-s-est-eteint-CY8375172
Deuil chez les Commandos Kieffer.
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Paul CHOUTEAU, membre du 1er Bataillon de Fusiliers Marins du commando Kieffer qui avait débarqué à Ouistreham (Sword Beach), le 6 juin 1944, vient de nous quitter le 26 janvier 2017 à l’âge de 94 ans.
Cette information a été relayée par le Musée des Fusiliers Marins Commandos en date du 27.
Rappelons que Paul CHOUTEAU était (et restera) décoré en tant qu’officier de la Légion d’honneur, il était également titulaire de la Médaille militaire, de la Croix de guerre avec citation à l’ordre du Corps d’Armée ainsi que de la Médaille commémorative des services militaires volontaires dans la France Libre.
Nous rendons ici honneur à sa mémoire et présentons à sa famille et ses amis nos plus sincères condoléances.